«La diversité n’est pas une menace mais une richesse» (Sg Onu)

M. Antốnio Guterres, Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), s’est inquiété ce mardi de «l’isolation» et «la méfiance de l’autre» utilisées de plus en plus à «des fins politiques» dans le monde. C’était lors de la cérémonie d’ouverture de la soixante-quatorzième session de l’Assemblée générale de l’Onu à New York.

«Dans le monde d’aujourd’hui, la peur connaît un triste succès. L’isolation et la méfiance de l’autre sont utilisées à des fins politiques», a-t-il relevé. Devant ce problème inquiétant, M. Antonio Guterres espère «une stratégie» à l’échelle du système des Nations unies pour «lutter contre les discours de haine» et «un plan d’action» pour «soutenir la protection des sites religieux et la défense de la liberté de culte». D’après le Secrétaire général des Nations unies, «toute minorité, ethnique, religieuse ou autre, doit pouvoir jouir pleinement de ses droits fondamentaux». Il reconnaît, à cet effet, que «la cohésion sociale est rarement facile». Cependant, il affirme que des efforts sont essentiels pour que chaque communauté se sente respectée dans son identité et puisse pleinement participer à la société dans son ensemble».

Poursuivant, il déclare : «À ceux qui font le choix de l’oppression ou de la division, je dis : la diversité n’est pas une menace, c’est une richesse, a-t-il martelé, jugeant inacceptable qu’au XXIème siècle, des femmes et des hommes soient persécutés à cause de leur croyance, identité ou sexualité». Par ailleurs, M. Guteres rappelle que «les droits des personnes vulnérables et marginalisées», doivent également davantage être «garantis». De même, la première Stratégie des Nations Unies pour l’inclusion des personnes handicapées, lancée cette année sur son initiative.

Force est de noter qu’il s’est indigné face à «la forme de discrimination la plus répandue dans le monde, une discrimination qui frappe la moitié de l’humanité, à savoir celle commise à l’encontre des femmes et des filles». Selon le Sg, «l’égalité des sexes est fondamentalement une question de pouvoir, et le pouvoir reste aux mains des hommes. Nous le voyons dans les parlements, les conseils d’administration, et même cette semaine, dans les couloirs et salles de réunion des Nations Unies».

C’est dans ce cadre qu’il invite la communauté internationale «à rompre avec l’immobilisme du passé et penser les droits et la représentation des femmes comme un but commun à l’humanité toute entière». «Je m’y emploie aux Nations unies. Chaque jour, nous œuvrons pour la parité femmes-hommes, ainsi que l’équilibre régional. Aujourd’hui, nous avons atteint la parité dans mon Conseil de direction, et parmi les Coordonnateurs Résidents, c’est-à-dire celles et ceux qui pilotent le travail des Nations unies dans chaque pays», a-t-il déclaré.

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