S’exprimant dans le cadre du lancement des activités préparatoires de la deuxième édition du Salon tournant de l’économie sociale et solidaire qui se tiendra du 26 octobre au 2 novembre prochain au centre des expositions de Diamniadio, l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, Taleh Barrada, a salué la portée dudit évènement dont la première édition s’était tenue en 2017 à Casablanca. Il a également mis en relief l’intérêt de nouer des partenariats économiques sud/sud, au-delà du système économique classique. «Les économistes nous renseignent que les plus fortes croissances économiques mondiales dans les décennies à venir seraient des croissances africaines. Il s’agira, bien entendu, pour les économies de nos pays respectifs, de capter une part de cette croissance tout en cherchant à se positionner par rapport au nouveau contexte africain que constitue l’avènement de la zone de libre-échange continentale africaine, la Zleca. Vous conviendrez avec moi qu’œuvrer ensemble dans un esprit de partenariat économique sud-sud permettrait, au-delà du système économique classique, de contribuer ensemble à l’émergence d’un secteur économique de proximité dont le moteur serait la promotion d’un développement local à travers la valorisation des produits et potentialités du terroir, ainsi que l’organisation des acteurs du secteur par les structures entrepreneuriales traditionnelles telles que les coopératives, telles que les mutualités de production. Ces objectifs constituent l’un des aspects fondamentaux du secteur de l’économie sociale et solidaire érigé aujourd’hui en mécanisme de création de richesse et d’emploi dont le développement contribuerait à lutter activement contre la pauvreté, à lutter contre l’exclusion et la précarité, voire même à organiser le secteur informel avec un encadrement de l’Etat», indique Taleh Barrada. L’ambassadeur du Maroc au Sénégal ajoute que «tenant compte de ces éléments, les pouvoirs publics s’attèlent à consolider le rôle du secteur de l’Économie sociale et solidaire au regard de sa participation avérée au développement de l’économie nationale et de son impact stimulateur sur le Produit intérieur brut national». Du reste, le diplomate se réjouit de la qualité des relations bilatérales entre son pays et le pays de la téranga. Il ne manque pas de rappeler que lors de sa visite officielle au Sénégal en mai 2015, sa majesté Mohamed VI, roi du Maroc, avait, en bonne intelligence avec son homologue sénégalais, renforcé la dynamique des relations bilatérales par la mise en place d’une structure dénommée groupe d’impulsion économique. Cette structure qui regroupe tant des acteurs publics que privés, chargés de promouvoir des projets de partenariat public-privé, est aussi chargée de promouvoir les secteurs privés des deux pays. D’où l’institutionnalisation d’un salon tournant de l’économie sociale et solidaire.