Dans sa questekki rendue publique hier, Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki et député à l’Assemblée nationale, a défendu que «c’est triste de voir nos chefs d’États demander la mansuétude du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale (Bm) pour changer la perception du risque des marchés vis-à-vis de nos pays».
Poursuivant, il ajoute : «Le Président Patrice Talon, qui a fait ses armes aux Industries chimiques du Sénégal (Ics) du Sénégal, est même allé jusqu’à dire que nos États devraient emprunter à 2, à 3% pour des maturités de plus de 15 ans compte tenu de l’abondance des ressources financières dans le monde. Il reconnaît ainsi ce que nous avons toujours dit : les eurobonds ne constituent pas une performance contrairement à ce qu’affirme le gouvernement de Macky Sall».
En vérité, note M. Diallo, «les chefs d’États sont pris au piège d’un faible capital social, nos institutions sont fragiles, les règles du jeu démocratique sont foulées au pied par les chefs d’États eux-mêmes qui rêvent de présidence à vie et la justice est manipulée».
Dans cette lancée, le président du mouvement Tekki fait savoir que «le marché sait bien que la corruption des États alimente les flux financiers illicites et que les élites africaines ne font pas confiance à leurs États». Mieux, insiste-t-il, «elles ont des comptes à l’étranger et refusent d’investir dans leurs propres pays. Tout cela est intégré par le marché qui aime les comportements moutonniers sans oublier le racisme stupide inventé il y a quelques siècles pour justifier le colonialisme». À l’en croire, «les patriotes africains doivent mener le combat pour une gouvernance démocratique et des institutions crédibles, pour gérer d’abord les ressources naturelles».
D’ailleurs, pour lui, «le gouvernement de Macky Sall ne peut pas soutenir toutes ces années qu’il a la meilleure politique économique possible, baisser les tarifs d’électricité, faire des bénéfices à la Senelec et se réveiller en fin d’année 2019 après une élection présidentielle parrainée et confisquée, pour augmenter le prix de l’électricité». Montant au créneau, le député à l’Assemblée nationale persiste et signe : «Pris au piège de la dette qui a financé des mauvais investissements publics – le cas scandaleux du troisième hôpital de Touba est un exemple – Macky Sall a mis le Sénégal sous les fourches caudines du Fmi. Il a dit lui-même que le Sénégal va tanguer en 2020. Et ça commence dans tous les sens, avec Boughazelli notamment». Il termine en faisant remarquer que «les souteneurs d’Aliou Sall ont manifesté au palais de la République sans arrestations, et pourquoi donc arrêter ceux qui se battent pour leurs 400.000 volés par Frank Timis et la dynastie Faye-Sall et la hausse du prix de l’électricité ?»