800 entreprises allemandes potentiellement concernées
Près de 800 entreprises allemandes sont actives en Arabie Saoudite, environ 200 d’entre elles y ont des bureaux, et elles y emploient 40 000 employés, précise Der Spiegel. On y retrouve les grands groupes allemands tels que Siemens, Boehringer Ingelheim, ou encore Daimler. En 2017, les exportations allemandes en Arabie Saoudite se sont montées à 6,6 milliards d’euros.
Les Allemands sont également impliqués dans de grands projets d’architecture saoudiens. Siemens vient par exemple de signer un contrat de 400 millions de dollars (343 millions d’euros) pour fournir des turbines à une centrale énergétique saoudienne. Le constructeur automobile allemand Daimler vient de signer un bon de commande l’engageant à livrer 600 bus Mercedes-Benz Citaro à la firme saoudienne SAPTCO.
Les entreprises du secteur des soins seraient les plus touchées. Lorsqu’elles répondent à des appels d’offres, elles se heurtent à une administration tatillonne qui rejette tout produit dès lors qu’il est fabriqué en Allemagne.
MBS est furieux à l’encontre des Allemands
Selon des rumeurs, la brouille proviendrait d’une série de remarques que les politiciens allemands ont faites au mois de novembre dernier, accusant le prince héritier d’avoir séquestré le Premier ministre libanais Saad Hariri. En effet, ce dernier avait annoncé sa démission de la capitale Riyad, où il était en visite, « parce qu’il craignait pour sa vie ». Selon certains analystes, l’Arabie Saoudite aurait tenté d’utiliser Hariri pour renverser l’influence de l’Iran au Liban.
Le ministre des Affaires Etrangères allemand de l’époque, Sigmar Gabriel, avait alors accusé les saoudiens de répandre « l’aventurisme politique » au Moyen-Orient. Les Saoudiens s’en étaient offusqués, en particulier MBS, qui y a vu une manoeuvre politique facile pour s’attirer des électeurs. Ils ont donc décidé de rappeler leur ambassadeur en Allemagne. Celui-ci n’est toujours pas retourné en Arabie Saoudite.
Les premières représailles d’une série contre l’UE ?
Mais il pourrait aussi s’agir de la première d’une série de représailles adressées aux pays européens désireux de soutenir l’accord nucléaire iranien.
Peu après l’annonce du président américain Donald Trump de retirer son pays de cet accord, le président iranien Hassan Rouhani a promis que son pays continuerait de s’y conformer, sous réserve que les entreprises iraniennes puissent maintenir le courant d’affaires qu’elles entretiennent avec des entreprises européennes.
La semaine dernière, Miguel Arias Canete, Commissaire européen au Climat et à l’Énergie, a annoncé que l’Europe continuerait à honorer l’accord nucléaire iranien. De même, le président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, a indiqué que le bloc allait faire appel à “la loi de blocage”, un texte qui avait été rédigé en 1996, pour contourner l’embargo sur Cuba, pour contrer les sanctions américaines qui pourraient être infligées aux entreprises européennes qui feront affaire avec l’Iran. La Commission a également précisé que les entreprises qui continueront de travailler avec l’Iran pourront compter sur le soutien de la Banque Européenne d’Investissement, qui leur consentira des crédits, et qu’elle-même maintiendrait sa coopération avec l’Iran.
Le Royaume-Uni a également manifesté sa volonté de maintenir l’accord.
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