Le «swatting», une pratique qui inquiète de plus en plus les forces de l’ordre

  • Les forces de l’ordre notent que les logiciels de « swatting » sont de plus en plus faciles à trouver sur internet.
  • Ils redoutent que des terroristes les utilisent pour faire diversion.

Ils étaient recherchés depuis deux ans. Les gendarmes ont interpellé en Belgique, la semaine dernière, deux jeunes hommes soupçonnés d’avoir « swatté », entre février et mai 2015, une famille originaire de la Sarthe. Les forces de l’ordre étaient intervenues à plusieurs reprises à leur domicile et au collège de leur fils*.

Le « swatting », pratique née aux Etats-Unis, consiste à « déclencher l’intervention des secours chez un particulier en usurpant son numéro de téléphone », explique à 20 Minutes le colonel Nicolas Duvinage, chef du centre de lutte contre les criminalités numériques. « Jusqu’à présent, les auteurs étaient généralement des jeunes assez immatures, souvent issus de la communauté des “gamers” ou des “hackers”, et qui faisaient ça par défi technique, par amusement, ou par vengeance », poursuit-il.

Une dizaine d’affaires par an

C’était notamment le cas d’un adolescent de 16 ans, interpellé par la PJ parisienne en septembre 2016, soupçonné d’avoir piraté, avec des amis, la ligne téléphonique de l’église Saint-Leu, dans le quartier des Halles à Paris. Ils avaient appelé la police, un samedi, en se faisant passer pour le prêtre de la paroisse, expliquant qu’une prise d’otage était en cours dans l’édifice. Les forces de l’ordre avaient bouclé le quartier et la BRI était intervenue. Dans la journée, les adolescents s’étaient vantés de leur exploit sur Facebook et l’un d’eux avait expliqué à L’Obs avoir fait ça « pour le buzz ».

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