«Les Petites et moyennes entreprises (Pme), sont obligées de répondre aux impératifs de compétitivité dans un contexte d’ouverture des marchés, particulièrement de la Zone de libre-échange africaine (Zlecaf)», a souligné mardi, à Dakar, Aminata Assome Diatta, ministre en charge du Commerce et des Pme.
Lors du lancement d’un nouveau mécanisme de financement dénommé Fonds à frais partagé (Ffp), à l’initiative de l’Agence de développement des petites et moyennes entreprises (Adpme) et de la Banque mondiale. Mme Assome Diatta précise que «cette nouvelle donne implique une orientation de nos politiques publiques vers le soutien et le développement du secteur privé». Ainsi, elle ajoute que «ce fonds, à travers lequel l’État partage le financement de l’assistance technique avec les Pme, va accompagner les Pme à “s’intégrer dans les chaînes de valeur nationales, régionales et mondiales”».
Par ailleurs, la ministre du Commerce a fait savoir que «les Pme qui composent la grande majorité des entreprises sénégalaises (99,8% en 2016) constituent un facteur de croissance économique important, en dépit de contraintes qui freinent leur parfaite insertion dans le commerce multilatéral». «Il s’agit de consolider la nouvelle trajectoire de croissance et de veiller à ce qu’elle génère des emplois durables et formels. Réussir cette performance, passe par un changement profond de paradigme : le paradigme de la Pme», a-t-elle laissé entendre.
Sur un autre registre, le directeur général de Adpme, Me Idrissa Diabira, affirme que «cela justifie la mise en place de ce dispositif d’assistance technique et financière mis en place par l’État du Sénégal et la Banque mondiale qui cible les Pme souhaitant accéder aux marchés extérieurs pour la première fois».
Poursuivant, Me Diabira estime que «le lancement de ce nouveau guichet du Programme de développement du tourisme et des entreprises (Pdte) vient à un moment où la Pme sénégalaise se trouve face aux défis de la mise en place d’une stratégie adaptée aux marchés, le défi de la qualité exigée et celui du packaging et de la logistique».
Cependant, toujours selon le directeur général de l’Adepme, «il reste des défis à relever sur toute la chaîne de valeur, et en termes d’adaptation à d’autres cultures et langues, pour être compétitives». De son côté, Me Johan Mistaen, économiste en chef à la Banque mondiale, approuve qu’«aider les Pme à être compétitives sur le marché mondial, c’est les aider à accroître leur production». À l’en croire, lorsqu’il ajoute, «le fonds est une opportunité pour promouvoir la croissance des Pme». Du reste, il indique qu’«il s’agit sur trois ans, de cibler 100 entreprises ou groupements à faire les premiers pas à l’international ou à diversifier leurs marchés ou leurs produits à travers des actions de prospection, de promotion ou de structuration.»