Depuis 2015, le Mexique connaît un nouveau système pénal accusatoire, calqué sur celui des Etats-Unis. Mais depuis son entrée en vigueur, il fait l’objet de vives critiques, car il a déjà permis la libération de milliers de prisonniers. Une situation plutôt paradoxale dans un pays qui n’arrive pas à endiguer la violence.
Cette réforme du système pénal a conduit à une réduction du nombre des délits graves, de ceux qui entraînent obligatoirement une détention provisoire. Ce qui a eu deux effets : d’une part, il y a moins de personnes placées en prison préventive après leur arrestation ; d’autre part, les détenus qui ont commis un délit qui n’est plus considéré comme grave peuvent désormais demander leur libération provisoire. Ce qui permet aux uns et aux autres de suivre leur procès en liberté.
Mais là où le bât blesse, c’est que des délits comme le port d’arme d’usage exclusif de l’armée n’est plus un délit grave. En conséquence de quoi, des délinquants arrêtés en possession d’un fusil d’assaut, comme les Kalachnikov qu’utilisent les narcotrafiquants, ne sont plus emprisonnés durant la durée de leur procès.