Ousmane Sonko, le leader des Patriotes a encore fait une révélation de taille vendredi lors de la marche de la plateforme Aar li ñu bokk. Selon le patriote en chef, sur les 30% qui restaient à Kosmos dans notre gaz, les 20% ont été vendus à la compagnie nationale d’Abu Dhabi.
Seydou Guèye qui était l’invité du Jury du dimanche est passé à table. Mieux, il affirme que cette opération n’a rien d’illégale et ne concerne absolument pas la gestion du gouvernement, puisque que c’est une opération entre des privés. «Comment voulez-vous que le Sénégal puisse constituer une exception pour dire : “le pétrole je vais le gérer d’une façon totalement différente ?”… Ce n’est pas possible. Il faut d’abord connaître les règles et les lois en vigueur dans le secteur, les modalités pratiques par lesquelles se nouent et se dénouent les coopérations et les alliances. Et dans ce cas d’espèce, sauf volonté de vouloir tromper les Sénégalais, l’État du Sénégal ne perd rien, le citoyen sénégalais ne perd absolument rien», a-t-il laissé entendre. son article 25-1, dit clairement que : «Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l’amélioration de ses conditions de vie. L’exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables».
Pourquoi attendre que Sonko fasse des affirmations pour que l’État passe aux aveux de manière affirmée ou voilée ? N’aurait-il pas été plus honnête, plus judicieux d’expliquer aux populations les tenants et les aboutissants des transactions effectuées d’autant qu’elles sont concernées au premier chef ? Et puis d’ailleurs, les dirigeants qui ont tendance à répéter urbi et orbi qu’aucune goutte de pétrole n’a été extraite et que toutes les déclarations entendues çà et là concernant des milliards qui auraient été encaissés sont fallacieuses, devraient aussi expliquer à leurs mandants comment s’effectuent les transactions.
Total a acheté avant de revendre ses 30% à la compagnie Malaisienne Petronas, idem entre Kosmos et la compagnie d’Abu D’Habi. C’est trop facile de dire que le Sénégal ne perd rien de même que les populations sans pour autant leur donner des explications satisfaisantes. Jamais il n’est fait état d’une quelconque contrepartie financière, ce qui est quand même curieux.
Qu’est ce qui justifie le fait que l’État donne son pétrole à des courtiers qui le revendent alors qu’il était plus profitable pour lui de traiter directement avec les majors ? En tout cas, qui dit courtier dit commissions. Ceci explique-t-il cela ? Quels sont les enjeux financiers dans ce cas d’espèce ? Pourquoi l’État n’informe-t-il pas ses mandants sur les tractations effectuées sur ses ressources naturelles ?
Pourtant, le peuple a le droit de savoir ; mais c’est comme si le pouvoir rechignait à lui donner les bonnes informations.