La pandémie du covid-19 a une vitesse de pénétration lente et progressive. Elle exige des dépenses énormes en matière de santé publique et entraîne un nombre de décès variant d’un continent à l’autre, d’un pays à un autre. Tel est le visage provisoire du virus emportant déjà des milliers et des milliers de morts à l’échelle du monde. Le continent africain, le Sénégal en particulier devraient envisager des risques sanitaires importants en termes de décès, de dépenses sanitaires publiques à la lumière des expériences douloureuses de l’Europe et des États-Unis. Les Africains devraient anticiper sur un scénario catastrophique en raison des risques potentiels à l’échelle de toute l’Afrique. Le plus difficile est sûrement à venir dans le continent africain.
Le bilan macabre de la pandémie mondiale est devenu un exercice quotidien pour les autorités sanitaires et politiques de la Planète-Terre en charge de la Santé publique. C’est désormais la norme dans la conduite de la pandémie par les gouvernants des affaires sanitaires du monde. Rendre compte à l’opinion publique nationale et à la communauté internationale est désormais une exigence éthique. Cette nouvelle règle est probablement le résultat des évolutions des technologies modernes, d’une volonté des Nations-Unies et de l’Organisation mondiale de la Santé d’informer, d’harmoniser par un format les systèmes mondiaux de communication de la Santé publique. L’état sanitaire du monde est ainsi rendu accessible par ce désir partagé des nations de contenir, par l’information des citoyens du monde, une nouvelle maladie singulière, en l’occurrence le covid-19.
Au fil des nouvelles circulant à l’échelle transcontinentale, on a relativement une idée du portrait médical ce virus, de son impact et des effets particulièrement sanitaires de ce phénomène mondialisé. Le virus a une vitesse de pénétration à l’intérieur des frontières nationales insoupçonnées. En moins de cinq mois, il s’est transformé en une véritable terreur mondiale. Il est désormais présent sur tous les continents. Il a une vitesse importante de pénétration à l’intérieur des pays. Ce double visage d’un virus, très mobile au plan international et national, se conjugue à des effets sanitaires notoires.
Partout où le virus a réussi à pénétrer, il a fallu la mobilisation d’énormes moyens financiers, des ressources humaines, de la logistique en termes d’infrastructures hospitalières et d’équipements techniques et professionnels. En dépit de cet effort consenti en investissements et en mobilisation de ressources humaines et techniques par les pouvoirs publics, épaulés assez souvent par le soutien international, le virus a réussi à emporter avec lui des milliers de décès. Aucun pays n’a réellement su donner la réponse à la hauteur de la menace sanitaire. La première puissance économique et militaire du monde peine à sortir de l’impact du covid-19. Des personnes jeunes et moins jeunes ont péri sous la puissance de la frappe du covid-19. Malheureusement, la tendance mondiale des pertes en vies humaines pourrait croître davantage dans les semaines à venir. Les risques sanitaires de la pandémie se dessinent lentement et sûrement à l’horizon du continent africain. Les experts en Santé publique redoutent l’hécatombe dans le continent noir. Les raisons de cette éventualité résultent du constat des ravages multiples du virus dans des pays européens. Dire que ces pays sont mieux pourvus que les pays africains serait de l’évidence. Si le virus a provoqué ainsi un tel impact – sanitaire, social et économique – qu’en sera-t-il en Afrique ? La réponse à la question que se posent tous les acteurs de Santé publique va dépendre certainement des capacités de prévention et d’anticipation des pays africains.
Depuis quelques mois, le système des Nations-unies ne cesse d’alerter sur les risques de perdre des millions d’individus en terre africaine. Le Sénégal n’est point à l’abri de cette catastrophe potentielle. Le nombre de porteurs du virus se multiplie depuis quelques semaines dans le pays. La capitale économique et politique dakaroise est rudement mise à l’épreuve d’une expansion rapide des foyers de la pandémie. Pendant que la menace s’installe au cœur de Dakar, les régions de l’intérieur qui ne sont pas encore touchées par le virus se comptent sur les doigts d’une main.
La sensibilisation des populations et les mesures d’interdiction des regroupements de masse sans oublier l’entrée en vigueur du couvre-feu et de l’état d’urgence n’ont pas réellement produit les résultats attendus par les mesures préventives gouvernementales. Le pire est de l’ordre des possibles au regard des défaillances de la stratégie de lutte contre la pandémie, la poussée du virus et les moyens financiers à mobiliser dans le court et moyen terme. Le Sénégal a un potentiel sanitaire très limité et défaillant à l’intérieur du pays. L’augmentation du nombre des porteurs du virus et de cas graves constituent dès lors un risque réel capable de produire l’aggravation de l’état des malades.