Pour des problèmes de procédure, le procès de l’ancien boss de l’Iaaf, qui n’a pas fait plus grave que les Platini et Blatter, a été renvoyé en juin 2020. Ce renvoi a été prononcé peu après l’ouverture du procès, hier 13 janvier, en France.
La 32ème chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Paris a renvoyé jusqu’au 6 juin courant, le procès de Lamine Diack et Cie. Le tribunal présidé par Rose-Marie Hunault a évoqué des problèmes de procédure. Les problèmes en question concernent des actes d’enquête que le Sénégal a fait parvenir tardivement au Tribunal qui ne lui permettant pas de retenir l’affaire et de la juger le 13 janvier. Plus précisément, ces actes concernent Massata Diack qui a été entendu à Dakar.
L’ancien président de l’athlétisme mondial, 86 ans, est sous contrôle judiciaire en France. Il est frappé d’une mesure d’interdiction de sortie de ce territoire, pour ne pas dire que Lamine Diack est quasi séquestré en France. Avant l’ouverture de son procès qui a été renvoyé, Lamine Diack a été mis en examen par la justice française. L’ex patron de l’Iaaf est accusé de corruption passive, active, de blanchiment aggravé en lien avec des cas de dopage. La même mesure judiciaire a été décidée à l’encontre de son conseiller, Habib Cissé, pour corruption passive. Quant à l’ex administrateur anti dopage de l’Iaaf, le médecin Gabriel Dolle, il a été cueilli au siège de l’instance à Monaco.
La mesure de mise en examen qui équivaut au Sénégal à un contrôle judiciaire, a été décidée contre M. Diack et son conseil dans le cadre d’une enquête sur des faits de corruption et de blanchiment en lien avec des cas de dopage. Outre cette mesure, les juges avaient ordonné à la police française de perquisitionner le siège de l’Iaaf à Monaco. Les mesures judiciaires prises contre l’ex boss de l’Iaaf, son conseiller et l’administrateur anti dopage de la même instance sans oublier, Pape Massata Diack, font suite à une enquête ouverte sur des faits présumés de corruption et de blanchiment mettant en cause des membres de l’Iaaf. En fait, dans cette histoire, la justice française veut savoir si des cas de dopage, précisément d’athlètes russes, ont été commis et couverts par les plus hautes instances de l’athlétisme mondial.
En effet, à la suite de rumeurs faisant état de pratiques douteuses, notamment de cas de dopage, l’Agence mondiale antidopage avait mis en place depuis le mois de janvier 2015, une commission d’enquête à charge de vérifier si oui ou non de telles rumeurs sont réelles, et le cas échéant, trouver des éléments de preuve qui permettraient à la justice de poursuivre les violations aux règles antidopage. Ancien ministre du Sénégal, ancien maire de Dakar et ex député, Lamine Diack qui a fait un parcours exceptionnel, a occupé le poste de président de l’Iaaf de 1999 à 2015 avant d’être remplacé par le Britannique Sebastian Coe.