Joe Biden accueille à Washington du 13 au 15 décembre un Sommet États-Unis – Afrique, riche en enjeux.
Lors de de ce rendez-vous, les Etats-Unis ont invité tous les pays membres de l’Union africaine et, il faut le préciser en “bons rapports” avec l’Union Africaine. Car des chefs d’État ont été zappés. Le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, Mamady Doumbouya de la Guinée, Assimi Goïta du Mali et Abdel Fattah Abdelrahmane al-Burhan, du Soudan. L’Érythrée, avec qui Washington n’entretient pas de relations diplomatiques, n’a pas été conviée.
Parmi les dirigeants attendus figure, bien évidemment le Président de la République sénégalaise, Macky Sall. Il y a aussi le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, un peu plus d’un mois après la signature d’un accord de paix avec les rebelles tigréens, ainsi que les présidents rwandais et de la République démocratique du Congo, en plein conflit dans l’est du pays face à la rébellion du M23.
Mais aussi les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et tunisien Kais Saied, aux prises avec une forte contestation, ainsi que le président de Guinée equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, quelques jours après que les Etats-Unis ont qualifié sa réélection de “simulacre”.
Seul absent de marque, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui est en difficulté dans son pays sur fond d’accusations de corruption.
“Il est clair qu’on est critiqués par ceux qui s’interrogent sur le fait de savoir pourquoi on a invité tel ou tel gouvernement avec qui on a des soucis”, admet Molly Phee, du département d’Etat.
“Mais cela reflète la volonté du président Biden et du secrétaire d’Etat Blinken d’avoir des discussions respectueuses y compris avec ceux avec qui on a des différences”, ajoute-t-elle.
La haute diplomate a dit notamment s’attendre à une “discussion robuste” sur la loi de programmation sur la “croissance en Afrique” votée en 2000 et liant la levée de tarifs douaniers aux progrès démocratiques. Cette loi arrive à échéance en 2025.