Syrie : Trump menace de libérer les combattants de Daech

“A ce stade, la France ne répond pas aux injonctions et garde la politique qu’elle avait, c’est-à-dire un accueil au cas par cas”, a répondu la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.

La France n’a pas l’intention de changer de politique de rapatriement des ressortissants français partis rejoindre l’Etat islamique (EI) en Syrie. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a tenu à le faire savoir, lundi 18 février, au président des Etats-Unis. “A ce stade, la France ne répond pas aux injonctions et garde la politique qu’elle avait, c’est-à-dire un accueil au cas par cas”.

Dans la nuit de samedi à dimanche, Donald Trump avait exhorté sur Twitter ses alliés européens à “reprendre” les centaines de combattants de l’EI capturés en Syrie pour les traduire en justice. “L’alternative n’est pas bonne, car nous serons obligés de les relâcher”, avait-il menacé.

“Les Etats-Unis demandent à la Grande-Bretagne, à la France, à l’Allemagne et à d’autres alliés européens de reprendre plus de 800 combattants de l’Etat islamique capturés en Syrie et de les traduire en justice. Le califat est prêt à tomber. L’alternative n’est pas bonne en ce sens que nous serons obligés de les libérer…… Les Etats-Unis ne veulent pas voir ces combattants de l’Etat islamique pénétrer l’Europe, où ils sont censés aller. Nous faisons tellement et dépensons beaucoup – le temps est venu pour les autres de prendre leur responsabilité et de faire le travail qu’ils sont très capables de faire. Nous nous retirerons après la victoire à 100% du califat”, a déclaré Donald Trump sur Twitter. 

“Pour le moment nous restons sur cette politique-là”

Prenant acte de la “situation géopolitique nouvelle qui vient d’être établie avec le retrait des américains”, Nicole Belloubet a répondu sur France 2 que la France ne change pas de politique pour le moment. “Nous nous sommes préparés au cas où quelque chose interviendrait de nouveau. Et, à ce stade, la France ne répond pas aux injonctions et garde la politique qu’elle avait, c’est-à-dire un accueil au cas par cas”.

Elle précise que “lorsque des personnes de retour des terrains de combat arrivent, nous les judiciarisons. […] Pour le moment nous restons sur cette politique-là.”

On estime de sources françaises à environ 150 le nombre de ressortissants français, dont une cinquantaine d’adultes, détenus ou retenus dans le nord-est de la Syrie par les Forces démocratiques syriennes, alliées de la coalition internationale contre Daech.

L’Allemagne a fait savoir dimanche qu’elle ne rapatrierait les individus soupçonnés d’avoir appartenu à l’EI qu’à la condition qu’ils disposent d’un accès consulaire.

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