Ce lundi 13 janvier les présidents du G5 Sahel étaient à Pau pour répondre à l’appel du président français, Emmanuel Macron. Au cœur des débats l’avenir de l’opération Barkhane et de la coopération sécuritaire et militaire entre la France et les cinq États concernés par cette invitation à clarifier leur engagement aux côtés de la France.
Le président français Emanuel Macron a rencontré ce lundi 13 janvier les présidents du G5 Sahel, à savoir les Présidents Ibrahima Boubacar Kéïta du Mali, Mohamed Ould El Ghazaouani de la Maurita, Idriss Deby du Tchad, Roch Marc Christan Kaboré du Burkina Faso et Mouhamadou Issoufou du Niger. En effet, la rencontre qui devait se tenir depuis le 16 décembre dernier, avait été reportée à une date ultérieure, après l’assassinat de 71 soldats au Niger.
La pertinence, ou en terme plus clair, le but de cette rencontre, est de soumettre ces présidents à «un interrogatoire» afin de savoir si la présence militaire française devait se poursuivre ou prendre fin.
C’est au sommet de l’Otan que le locataire de l’Élysée a adressé son invitation, laquelle prend la forme de convocation selon certains observateurs. Le président veut une demande officielle, pour que l’opération Barkhane puisse se poursuivre. Depuis un certain temps, les populations des pays du G5 sont pour la plupart, partagés entre reconnaissance et sentiment anti français, et les plus sceptiques se demandent même si l’opération Barkhane n’est pas un échec, devant la montée en puissance du terrorisme, qui ne cesse de gagner du terrain. Dans le même sillage, une cinquantaine de manifestants feront du bruit à Pau, pour dénoncer ce compagnonnage, et exiger le départ des soldats français de tout le continent. À en croire ces manifestants l’opération Barkhane rappelle la France-Afrique. Ce que les ressortissants du G5 Sahel ont compris pour organiser un contre -sommet sans la ville de Pô au Burkina Faso le même jour, et exprimer leur rejet de la présence étrangère, française notamment.