Total, Auchan, Senac, Alstom, Fonroche, Sgbs… : La France s’approprie le Sénégal

Sgbs, Cfao, Total, Senac, Auchan, Canal+, Orange money, Fonroche, Alstom…, sont autant d’enseignes de sociétés françaises implantées au Sénégal. De la banque à l’autoroute en passant par la télévision jusqu’au transfert d’argent, la mainmise de la France sur l’économie sénégalaise est bien réelle. Plus de mille milliards remportés par le Ter et Alstom seule…

 

Au Sénégal,  la  Société générale de banque du Sénégal (Sgbs) ne se plaint pas. Ses clients se comptent par milliers, avec un chiffre d’affaire de plusieurs milliers de milliards à son actif. La Sgbs est une filiale de la banque française Bnp. Son implantation au Sénégal est aussi vielle que celle de la Cfao qui représente les marques  françaises telles Peugeot, Renault… Ainsi, le Sénégalais qui perçoit son salaire à la fin du mois à la Sgbs, s’il a un véhicule Peugeot en panne, peut se rendre à la Cfao pour sa réparation avant d’aller prendre du carburant à Total qui est aussi une société française.

Ce n’est pas tout, car avec la Senac, la France gère l’autoroute à péage du Sénégal qui compte sur son territoire, plusieurs grandes surfaces à l’enseigne Auchan qui a fini de reléguer les marchés des grandes villes du pays au second plan. En effet, n’en pouvant pas faire face à la concurrence d’Auchan, beaucoup de commerçants ont mis la clé sous le paillasson. La mainmise de la France sur l’économie du Sénégal est perceptible dans les maisons avec l’abonnement Canal+ pour la télévision. Le marché du solaire avec Fonroche, celui du Ter entre les mains d’Alstom, le marché des visites techniques des véhicules, de la confection des nouveaux permis de conduire, et sous peu, des plaques d’immatriculation des véhicules et des nouvelles cartes grises, tous ces marchés ont été remportés par des sociétés françaises qui s’en mettent pleines les poches. Même pour procéder à un transfert d’argent, la plupart des Sénégalais utilisent le réseau d’orange money bousculé par E-money et Free-Money, mais qui rafle le marché des transferts.

Pour rappel, après les indépendances, le Sénégal, à l’instar des anciennes colonies, a retrouvé la souveraineté sur beaucoup de domaines. Plusieurs secteurs de l’économie étaient sous le contrôle de l’État propriétaire. Mais avec la mondialisation de l’économie et le libéralisme sauvage qui l’accompagne, beaucoup de secteurs névralgiques sont récupérés par des étrangers. Au Sénégal, la grosse part revient à la France qui est omniprésente dans le pays.

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