Les 23 et 24 octobre 2019, le Sommet Russie-Afrique, co-présidé par Vladimir Poutine et Abdel Fattah al-Sissi à Sotchi, enregistrera la participation de Macky Sall aux côtés d’une cinquantaine de chefs d’État et de Gouvernement. Le bureau d’information gouvernementale annonce que cette première historique doublée d’un Forum économique vise à parachever le retour de la Russie sur le continent africain.
En ce sens, plusieurs questions liées au développement, à l’économie, à la santé, à la culture seront abordées lors des sessions plénières du Sommet qui marque une étape stratégique vers la mise en place d’un nouveau cadre partenarial pour le développement des relations économiques et commerciales entre la Russie et l’Afrique. Les perspectives économiques conjointes occuperont une place primordiale à l’occasion de la rencontre au sommet de Sotchi 2019.
Le curseur sera pointé sur la création de nouvelles niches de croissance, la consolidation des espaces économiques à travers des projets structurants qui s’inscrivent dans le long terme. À ce propos, le Sénégal a l’opportunité de booster ses exportations à destination de la Russie, dans un contexte où il y a un déficit commercial d’environ 320 milliards Cfa entre les deux pays. En effet la balance commerciale fait apparaître qu’en 2018, le total des importations totales sénégalaises en provenance de la Russie est de l’ordre de 329 milliards et 879 millions Cfa, alors que les exportations vers la Russie s’élèvent en tout et pour tout à 9 milliards 423 millions Cfa.
Le bureau d’information gouvernementale précise qu’au titre des relations commerciales, les échanges sénégalo-russes sont régis par les dispositions des Accords de l’Omc. Les deux États s’octroient la Clause de la Nation la plus favorisée dans leurs échanges commerciaux, correspondant pour le Sénégal au Tarif extérieur commun (Tec) de l’Uemoa. La même source rappelle qu’en 2018, le Sénégal figurait en bonne place dans le top 10 des pays africains, partenaires de la Russie à côté de l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Égypte, le Kenya, la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Nigeria, le Soudan, la Tunisie. Elle ajoute que les découvertes de pétrole et de gaz, les phosphates, l’agroalimentaire, les chantiers navals, les technologies agricoles, les scieries et les pêcheries entre autres, constituent de réelles pistes de coopération.
Les perspectives économiques conjointes occuperont une place primordiale à l’occasion de la rencontre au sommet de Sotchi2019. Le curseur sera pointé sur la création de nouvelles niches de croissance, la consolidation des espaces économiques à travers des projets structurants qui s’inscrivent dans le long terme. Les questions économiques feront l’objet d’un examen approfondi le 23 octobre 2019 avec la mise en discussion des nouvelles formes de coopération entre la Russie et l’Afrique sur la base des opportunités qu’offrent les Zones économiques spéciales. Du reste, dans un contexte marqué par des enjeux sécuritaires prononcés, le Sommet Russie-Afrique aura également en ligne de mire la coordination des mesures de lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et les défis qui se présentent pour la sécurité régionale et mondiale.