Une arrestation qui intervient alors que les relations ne cessent de se dégrader entre la France et l’Algérie, après l’affaire de l’influenceur « Doualemn » ou la détention à Alger de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.
Après la tentative d’expulsion manquée vers l’Algérie de « Doualemn » la semaine passée, c’est un nouvel influenceur algérien qui intéresse la justice française. Mahdi B. a été interpellé, condamné puis incarcéré mardi 14 janvier, a annoncé le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, jeudi 16 janvier. Selon le ministre, il s’était vanté, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, de « vouloir commettre des actions violentes sur le sol français ».
« Le 9 janvier, la SDPJ du 93 (police judiciaire de Seine-Saint-Denis) a été saisie pour des faits d’apologie du terrorisme commis sur les réseaux sociaux », indique le membre du gouvernement. Un signalement sur la plateforme Pharos avait été émis sur la vidéo tournée en arabe. Dans un message publié sur X, Bruno Retailleau a insisté sur sa volonté de « ne rien laisser passer ».
Escalade des tensions diplomatiques
Depuis début janvier, plusieurs autres influenceurs algériens et une Franco-Algérienne sont visés, en France, par des procédures pour des propos haineux.
L’arrestation à Montpellier, dimanche 5 janvier, d’un influenceur algérien de 59 ans, « Doualemn », après une vidéo litigieuse sur TikTok, avait envenimé les relations déjà tumultueuses entre l’Algérie et la France. Mis dans un avion, le 9 janvier, pour l’Algérie, cet agent d’entretien, père de deux enfants, avait été renvoyé en France le soir même.