Nandi-Ndaitwah est en effet la première femme à accéder aux fonctions de chef d’Etat dans ce pays aux traditions encore très patriarcales. La commission électorale l’a créditée de plus de 57% des suffrages dès le premier tour de la présidentielle.
Paradoxalement, son élection constitue à la fois une rupture… mais aussi un signe de continuité politique.
Une ancienne résistante
Netumbo Nandi-Ndaitwah l’a donc emporté sur ses rivaux politiques. Et à 72 ans, elle devient la première présidente de Namibie.
“NNN”, comme ses concitoyens la surnomment, a fait partie de la résistance contre la domination sud-africaine et l’apartheid dans ce qui était alors le Sud-Ouest africain.
Depuis l’indépendance de la Namibie, en 1990, elle a occupé de nombreux postes ministériels. Avant les élections de 2024, elle était la vice-présidente du pays.
Des valeurs conservatrices
Fille d’un pasteur anglican, Netumbo Nandi-Ndaitwah a des prises de position conservatrices sur des sujets de société comme l’avortement ou les droits des personnes LGBTQ+. L’interruption volontaire de grossesse et les relations homosexuelles sont d’ailleurs illégales dans ce pays majoritairement chrétien qu’est la Namibie.
“Par votre vote, vous aurez un impact sur votre vie et celle de chaque Namibien et de toute personne visitant ce pays au cours des cinq prochaines années.”
Bien qu’en phase avec de larges pans de l’électorat, son conservatisme pourrait lui valoir quelques difficultés sur le plan international. Ainsi, peut-être, que sa formation au Komsomol, l’organisation de jeunesse du Parti communiste soviétique, dans les années 1970
Mais au cœur de son programme se trouvait d’abord la promesse de créer des emplois et de lutter contre le taux de chômage qui avoisine les 20 % chez les jeunes et les diplômés.
Candidate, elle a promis d’investir, au cours des cinq prochaines années, 85 milliards de dollars namibiens (soit 4,4 milliards d’euros) pour créer plus de 250.000 emplois – un objectif que ses opposants jugent irréaliste.