Ma Parole du jour
Ce message s’adresse aux autorités de tutelle, au gouvernement et aux acteurs. La
reddition des comptes est fondamentale dans la gouvernance.
Ceci dit l’audit de la Cour des Compte sur la Covid-19 ne saurait être complet si ceux et
celles qui ont bénéficié de ces fonds ne sont pas eux aussi audités
Chers amis, je vais aborder une question sensible ! Oui, mais il le faut. Je ne vois pas de sujets
tabous dans le tourisme.
Le secteur privé touristique a bénéficié de deux programmes. Le programme de resilience pour
faire face aux charges d’exploitations et un second programme de relance à travers des fonds
d’investissements.
Ma question est de savoir : Y a-t-il des évaluations et des audits sur les fonds distribués
aux différents acteurs ?
Quels en sont les résultats ?
Quels sont les avis des bénéficiaires ?
Quel est le taux de recouvrement pour ceux dont l’échéance est arrivée à terme ?
Y a-t-il encore des acteurs sous perfusion financière, dans une situation de faillite ?
Quel sort est réservé aux dossiers ayant reçu leurs approbations et jamais financés ?
Je m’en vais vite faire la différence de ces deux programmes qui n’ont rien à voir avec le crédit
hôtelier, qui est l’instrument de financement de base pour accompagner les acteurs du
tourisme dans leur développement, expansion et rénovation.
J’évite de parler de chiffres bien que je les connaissais. Mais je préfère alerter sur la nécessité
de faire un bilan pour évaluer l’impact du fonds Covid-19 et surtout pas d’amalgames avec le
crédit hôtelier et touristique sui existait déjà.
En un mot, avec la Covid-19, plusieurs milliards de francs CFA d’aides ont été distribués au
tourisme, mais une occasion manquée de transformation du secteur en levier de
croissance pour booster l’économie.
A ce jour, moult questions sont posées, sur les derniers dossiers en souffrance ayant reçu un
accompt, d’autres sont en attentes pour avis, alors que le comité ne se réunit plus depuis
belle lurette.
Comment construire le tourisme dans une situation financière délicate pareille ? Un devoir
d’inventaire, d’évaluation et un droit à l’information vraie s’imposent pour que nul n’en ignore.
M. Faouzou Déme Héros mondial du tourisme WTTN