A Marseille, la « saison 2 » des règlements de comptes

C’est une véritable scène de film qui s’est déroulée sur l’autoroute A55 près de Gignac-la-Nerthe (Bouches-du-Rhône). A l’issue d’une course-poursuite, un homme a été assassiné jeudi 16 février peu après 22 heures. Des automobilistes ont témoigné avoir vu un des poursuivants sortir d’un véhicule et tirer avec une kalachnikov sur le chauffeur de la Twingo qui venait de faire un tonneau, avant d’y mettre le feu. L’identification de la victime est en cours. Le 7 février, Mehdi Remadnia, 33 ans, décrit comme un chef de clan à la tête d’une des équipes qui se disputent le marché de la drogue, avait été exécuté sous une pluie de balles près de Marseille. Il était sorti de prison en novembre 2016.

Alors que la comptabilité morbide a repris depuis janvier, la police judiciaire marseillaise vient d’élucider deux des attaques sanglantes de 2016, une année noire avec 29 morts liées à la guerre entre bandes rivales pour le contrôle du trafic de stupéfiants.

Quatre hommes ont été mis en examen, le 9 février, pour un triple assassinat, en avril 2016 dans une épicerie de la cité Bassens, haut lieu d’un des trafics les plus juteux de Marseille. « Un Everest de violences », avait alors commenté le procureur de la République. La semaine précédente, c’est un garçon de 20 ans qui a été écroué, suspecté d’avoir ouvert le feu à la kalachnikov sur les deux passagers d’une voiture, le 21 octobre 2016, dans le parking d’un établissement de restauration rapide. Son ADN a été identifié sur une cagoule et des gants, imparfaitement incendiés avec le scooter ayant servi à cette double exécution. Une « embrouille entre trafiquants »

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