Après Blatter et Paltini, Hayatou KO

La fifa, avec à sa tête Gianni infantino, n’a jamais fait mystère de son souhait de faire la peau à issa hayatou. C’est chose faite depuis hier. Le challenger, soutenu par l’instance mondiale du ballon rond, a eu raison du camerounais qui briguait un huitième mandat. C’est la fin d’un mythe, un baobab qui s’effondre avec cette dé- faite. hayatou aura engagé la bataille de trop. après Blatter à la fifa et platini à l’uefa, c’est au tour du camerounais de lâcher le morceau. Le dernier des mohicans tombe les armes à la main. avec 20 voix contre 34 pour son adversaire, le Ko au premier tour ne souffrait d’aucune forme de contestation. La couronne africaine est désormais entre les mains d’ahmad ahmad. Les effets du tremblement de terre, qui a secoué la fifa l’été 2015 et écorché la tête de gondole de l’uefa, n’ont pas épargné la Caf. Ce vent nouveau qui a soufflé dans les grandes institutions mondiales a rafraichi l’air du continent. hayatou a été emporté par la nouvelle vague d’impertinents qui n’ont rien demandé que du changement. appuyé ouvertement par le président de la fifa qui rend à issa la monnaie de sa pièce. rappelons que ce dernier avait ouvertement pris fait et cause pour le rival du suisse, le sheikh salman, lors de l’élection à la présidence de la fifa. aujourd’hui, fort de la toute puissance de l’instance mondiale, en sonnantes et trébuchantes, en logistique et en manœuvres souterraines, sans parler des réseaux, il ne s’est privé d’aucun de ses atours pour infléchir une position qui s’était radicalisée avec le temps. L’usure du pouvoir a fait naître des tensions avec certaines nations, notamment maghrébines. Le maroc, la tunisie, et dernièrement l’egypte, toutes ont eu maille à partir avec l’instance dirigeante africaine. terre d’accueil du siège de la Caf, l’egypte a même intenté un procès à l’instance sur l’attribution des droits de retransmission de la Can au groupe français Lagardère. une procédure jugée illégale aux yeux des autorités cairotes. La tournée africaine initiée par infantino à trois semaines de la tenue de l’élection présidentielle avait fini de faire naître une approche différente dans la manière de diriger les instances. en faisant voter par son Comité exécutif la limitation des mandats à trois, il finissait de prouver aux yeux des contempteurs du camerounais qu’il n’était plus l’homme de la situation. L’homme des grandes ré- formes dont le football a besoin pour avancer. mieux, en promettant monts et merveilles aux fédérations africaines consultées, surtout avec son nouveau projet financé à coût de milliards, il avait balisé la voie à une alternance. autre part, la Coupe d’afrique des nations, produit phare de la Caf n’était pas suivie par l’ensemble de la jeunesse africaine. du fait de l’exorbitant montant en droits télé à débourser pour suivre les débats. un élitisme que lui ont aussi fait payer les pays au faible budget. Le vote secret a aussi favorisé le retournement de votes, même de certains proches. malgré les injonctions fermes de certains gouvernements, dont la quasi-totalité finance le football en afrique, les présidents de fédération ont pris leur courage à deux mains pour faire bouger les lignes. Ce qu’il faut craindre avec cette dé- faite du camerounais, c’est les règlements de comptes. Car les mécomptes et les cadavres dans les armoires pourraient ressurgir et hanter le sommeil des dinosaures qui ont géré des fonds avec beaucoup de zéro.

Voxsports

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