BABACAR FALL, Pdg DE BF TRADING AND SERVICES «Je compte faire tout ce qui est possible pour que Macky Sall obtienne la majorité à Thiès»

 Le Pdg de BF Trading œuvrant dans les Btp, a fait le grand saut dans la sphère politique pour accompagner le Président Macky Sall. Babacar Fall veut se donner les moyens de massifier l’Apr à Thiès.

 

Par El Hadji Cheikh Anta SECK.

 

Le débat économique fait rage au Sénégal. En tant qu’acteur évoluant dans ce secteur, quelle appréciation vous en faites ?

Je pense que la bonne appréciation à faire sur l’économie c’est d’amener les jeunes à se former, à acquérir des connaissances réelles dans tous les domaines tel que le bâtiment que je maîtrise mieux. C’est dans ce sens d’ailleurs que j’œuvre à donner le maximum de formation aux jeunes pour leur insertion économique. J’essaie de mon mieux d’appliquer l’adéquation entre la formation et l’emploi.

 

Vous allez donc mettre en place un centre de formation au Sénégal ?

Oui, cela a déjà démarré. Je suis même en train de terminer l’implantation d’un centre de formation dans les métiers du Btp. Ce centre pourra recevoir deux à trois cents personnes par an. Ce n’est pas à l’image des centres de formation qui existent. Le centre va absorber des jeunes tout-venants. Ils n’auront pas besoin d’avoir un diplôme d’étude ou d’avoir été à l’école.

 

Êtes-vous de ces acteurs économiques qui estiment que le Pse peut réussir à faire émerger le Sénégal ?

J’estime qu’un pays ne peut pas fonctionner sans des infrastructures. En ce sens, le Pse peut effectivement servir à créer les infrastructures qu’il faut. Et ce sont les Sénégalais qui vont les utiliser. J’aurai aimé que ce soit des entreprises sénégalaises qui réalisent la totalité de ces infrastructures pour pouvoir en faire l’entretien et la maintenance dans l’avenir.

 

Peut-on s’attendre à vous voir porter ce projet à Thiès ?

Mon ambition, c’est de définir une autre forme de politique que je perçois sous l’angle du développement, d’autant plus qu’on parle davantage de social dans la politique. Pour moi, le social commence par l’octroi d’emplois aux jeunes et aux femmes. Pour cela, la meilleure façon c’est de les former d’abord. Quand on réussit à accorder une formation de qualité aux gens, on fait la moitié du chemin en matière de social. C’est plus facile de chercher et de trouver un emploi à quelqu’un qui a reçu une bonne formation que celui qui n’en a pas.

 

Travailler avec les jeunes et les femmes, est-ce là un mini lobbying pour accéder au monde de la politique ?

Je pense qu’on devrait d’abord parler d’économie avant de parler de politique, parce que c’est la première qui tire la seconde. Sinon, on est toujours dans une posture de politique politicienne. Pour moi, la politique doit être pratique, c’est-à-dire amener les gens à se développer, à se former et à trouver un emploi. Si c’est cela être un politique, alors j’en suis un.

 

Dans quelle formation comptez-vous militer surtout quand on sait que Thiès est une localité bouillante avec l’émergence de nouveaux acteurs dans le champ politique ?

Je dois préciser que l’émergence c’est un crédo. Depuis que je suis né, je n’œuvre que pour cela. C’est vrai qu’à Thiès il y a des hommes politiques. Considérant la proximité que j’ai avec le Président Macky Sall que je considère comme mon ami et un collaborateur avec lequel je travaille, ce qui m’intéresse c’est de trouver un moyen de massifier le parti pour lui permettre d’avoir la majorité nécessaire aux Législatives, et éventuellement, gagner la présidentielle. Je vais tout faire pour qu’il atteigne son objectif à Thiès.

 

Avez-vous l’ambition de devenir député ou maire ?

Cette question m’est souvent posée. Ce ne sont pas mes ambitions au vu de mes relations avec le président. Après avoir démontré de ma citoyenneté thièssoise, je veux amener les populations à d’abord reconnaître que le président est celui de tous les Sénégalais d’où qu’ils soient et qu’il ne sert à rien d’avoir un pouvoir local qui ne travaille pas étroitement avec le pouvoir central qui détient tous les leviers économiques. C’est dans l’intérêt des Thièssois de travailler étroitement avec le pouvoir central. Ce à quoi je compte m’atteler. Je réfléchirai avec tous les fils de Thiès pour y parvenir. Nous avons installé notre Qg à quelques encablures du stade Lat Dior et nous allons même procéder à son inauguration le 1er avril prochain.

 

Quelles sont vos relations avec les acteurs politiques proches du camp présidentiel au niveau local ?

J’ai de bonnes relations avec tout le monde. Nous avons le même objectif de travailler pour donner la majorité au président.

 

Ne craignez vous pas les querelles de positionnement à l’Apr qui pourraient saper votre dynamique ?

Je suis conscient de l’énormité des problèmes au niveau de Thiès. Je pense avoir le courage et l’abnégation pour affronter tous ces problèmes. Après avoir bien étudié l’environnement politico-économique de ma région, je crois pouvoir changer tant soit peu cette situation délétère actuelle. C’est cela le sens de mon engagement par rapport aux Thièssois, et celui pour le président de la République.

 

Fenêtre :

  • «Je pense qu’on devrait d’abord parler d’économie avant de parler de politique»

 

  • «C’est dans l’intérêt des Thièssois de travailler étroitement avec le pouvoir central»

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