CAN u20 : ZAMBIe / SeNeGAL (2-0) – Finale perdue, image écornée

Difficile de perdre deux fois de suite une finale de coupe d’Afrique. Les Lionceaux l’ont fait, dans un jour où tout a fonctionné à l’envers. Les valeurs qui ont constitué le fondement de cette sélection ont volé en éclats et les joueurs sont passés complètement à côté de leur sujet. Le gardien, Lamine Sarr, en tête du peloton des œuvres mal exécutées. Mais ce qu’on retiendra surtout de cette seconde finale perdue, c’est sans nul doute l’image grandement écornée du Sénégal par des comportements qui n’honorent pas notre football et ses dirigeants. Il est inconcevable de voir des joueurs se comporter de la sorte, au mépris des règles et règlements qui régissent la bonne marche du football. On est aujourd’hui la risée du continent, même au-delà. Car la rencontre était retransmise par les chaînes câblées, donc vue par des millions de téléspectateurs. Lors de la demi-finale face à la Guinée, c’était le coach qui était au téléphone sur le banc de touche. une attitude inappropriée dans le haut niveau, mais qui ne semble émouvoir encore moins heurter personne au bureau exécutif de la fédération. Pire, la Direction technique nationale semble s’accommoder des résultats acquis sur le terrain que l’image renvoyée par cette désinvolture. Surtout que ce n’est pas la première fois que pareille ringardise se produit. Hier, lors de la finale, la coupe fut pleine avec ces images qui font honte à tout sénégalais épris de valeurs. On doit pouvoir croire en quelque chose, mais pas au point que sa manifestation se fasse en dehors de toute retenue et discrétion. Les zambiens ont leur croyance, mais à aucun moment de la rencontre, ils n’ont fait montre d’un quelconque attachement à des pratiques que récusent les règles régissant le football. La fin ne doit aucunement justifier les moyens. Car dans ce concert des nations, il est une question de représentation d’abord. On porte des couleurs nationales et on doit faire honneur aux 14 millions de sénégalais dont les yeux et le cœur sont rivés sur le tube cathodique. Demander à un joueur de jeter des objets dans les buts adverses dont la finalité mystique est de renverser le cours d’une rencontre, paraît sous nos cieux, une chose banale. Mais quand on joue une finale de Coupe d’Afrique, on se doit d’être plus discret. On ne peut ni ne doit le faire au vu et su de toute l’assistance. Il a manqué véritablement de discernement à ce staff très enclin à la chose surnaturelle. Du coup, ce sont les joueurs qui sont exposés, car catalogués comme de petits «sorciers». Le plus gênant dans cet épisode ubuesque, réside dans le fait que les adversaires avaient senti le coup et dénoncé cette attitude qui, d’ailleurs, a été sanctionnée par l’arbitre. et au final, le miracle ne s’est jamais produit. Il est vrai que c’est difficile de s’incliner deux fois de suite dans une finale continentale. Mais il faut savoir perdre dans la dignité. Ce que le Sénégal n’a pas su faire hier. Dommage, les saints n’é- taient pas au rendez-vous. séga diallo

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