CONFECTION DES CARTES BIOMÉTRIQUES D’IDENTIFICATION EN ITALIE – Des émigrés se révoltent contre Macky

Les émigrés sénégalais vivant à Naples, Caserta, Salerno, Benevento et Avellino sont très en colère contre l’État qu’ils accusent de leur manquer de considération dans la confection des cartes biométriques Cedeao d’identification et la satisfaction de leurs revendications

En appréciant le travail de la mission en charge de la confection des nouvelles cartes biométriques d’identification qui s’est rendue dans leurs villes de résidence en Italie, des émigréslaissent éclater leur colère. Amenés par Modou Ndiaye, ci-devant coordonnateur des Sénégalais de Naples, nos compatriotes émigrés sous-estiment le nombre de cartes confectionnées par jour par la mission. En fait, évaluée par rapport au nombre de de- mandeurs de cartes à Naples, Caserta, Salerno, Benevento et Avellino, les émigrés qui ruent dans les brancards trouvent insupportables que la commission qui n’a que 6 jours à passer dans ces villes, ne puisse confectionner que 720 cartes par jour pour des candidats estimés à plus de 9000. Modou Ndiaye et ses compatriotes dénoncent, par voie de communiqué, un manque de respect, ajoutant qu’il leur était venu à l’esprit de boycotter la mission avant que les responsables ne les en dissuadent. Dans les localités précitées d’Italie, les Sénégalais sont regroupés en Dahira ou en groupe d’appartenance à un parti politique. Pour le cas du coordonnateur de Naples, Modou Ndiaye, qui est en même temps responsable de l’Apr du Président Macky Sall, mais menace de s’allier avec l’op- position pour former une liste aux élections législatives. 8 POLITIQUE La Tribune – N°1589 Vendredi 10 Février 2017 c mjn CONFECTION DES CARTES BIOMÉTRIQUES D’IDENTIFICATION EN ITALIE Des émigrés se révoltent contre Macky Les émigrés sénégalais vivant à Naples, Caserta, Salerno, Benevento et Avellino sont très en colère contre l’État qu’ils accusent de leur manquer de considération dans la confection des cartes biométriques Cedeao d’identification et la satisfaction de leurs revendications. Par Ndiogou CISSÉ Vivement préoccupés par la situation actuelle dans le secteur de la santé, Mamour Cissé et ses camarades, qui étaient en réunion de bureau politique, n’ont pas usé de la langue de bois. À les en croire, il ressort du diagnostic qu’ils ont fait que la solution devrait être le départ de la ministre de la Santé. «Devant l’émoi et la consternation de toute une nation incrédule ; face à la détresse de 650 malades et de leurs proches, plongés dans l’incertitude ; prenant acte d’une négligence dont les conséquences prennent de plus en plus l’allure d’une catastrophe nationale, le Bp du Psd Jant Bi, dès l’ouverture de ses travaux, a demandé au ministre de la Santé de démissionner, sans délai». Car, «ni ses regrets, ni ses solutions à l’emporte-pièce ne peuvent l’absoudre du terrible péché d’une incapacité totale, aujourd’hui, à anticiper sur les évènements, dans un secteur aussi vital que la santé !» Particulièrement virulent, le Bureau politique qui a visiblement du mal à soutenir cette situation, indique que la haute administration de ce secteur, «usée par une longévité» qui a fini d’installer la «routine, la somnolence et l’autosatisfaction», n’a pluslesréflexes ni les capacités d’impulser une véritable dynamique d’opérationnalité et de fonctionnalité qu’impose, aujourd’hui, la forte demande sociale, en matière de soins de santé. Estimant que notre système de santé est malade de son management, Mamour Cissé etses camaradesréitèrent que «le ministre de la Santé doit partir, certes avec les honneurs, pourson parcours, mais partir quand même, pour permettre l’ouverture de nouvelles perspectives, de nouvelles ambitions, portées avec volontarisme, lucidité et responsabilité par un leadership innovant, rigoureux et pragmatique». OUVRIR UNE ENQUÊTE Dans cette perspective, le Psd Jant Bi demande «l’ou- verture d’une enquête sérieuse», pour situer toutes les responsabilités sur cette atroce négligence qui ne pourrait rester sans suite. Par ailleurs, considérant «comme trop long» le délai de six mois promis par les autorités, le Psd Jant Bi se demande à quoi nous sert alors tout ce «crédit diplomatique» dont se glorifie le gouvernement, s’il ne peut pas nous servir à obtenir, dans des délaisraisonnables, auprès de tous nos «amis» éparpillés à travers le monde, un seul appareil de ra- diothérapie, malgré l’urgence vitale. TENSION AU SEIN DU SECTEUR DE LA SANTÉ Le Psd Jant bi exige la démission d’Éva Marie Coll Seck Devant ce qu’ils qualifient de «dé- sastre» dans le secteur de la santé, Mamour Cissé et ses camarades ont appelé en réunion de Bureau, hier, le ministre en charge de la santé, Éva Marie Coll, à rendre le tablier. Pour donner la preuve qu’ils ne sont passatisfaits de la mission en question, les Sénégalais concernés promettent de publier le nombre de ceux qui ont eu le sésame au terme des six jours qui leur ont été ré- servés. Modou Ndiaye évoque leur part dans le dé- veloppementsocioéconomique du Sénégal et insistent pour que l’autorité leur accorde plus de considération. En tout cas, très en colère, Ndiaye lance un appel au Président Macky Sall, pour la satisfaction des doléances des émigréssénégalais de Naples, Caserta, Salerno, Benevento et Avellino. À défaut, prévient- il, ce sera la sanction par les urnes. Au-delà des cartes biométriques d’identification Cedeao, le res- ponsable de la délégation des Sénégalais de l’extérieur en Italie en a eu pour son grade. Présenté comme un responsable limité, il lui est reproché de manquer à sa mission.

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