Dans quelques semaines, on ne ‘’travaillera’’ plus au Sénégal : Nous serons dans l’effervescence de la pré-campagne

Dans quelques semaines, il est évident qu’au Sénégal, on ne travaillera plus. Et pour cause, nous serons dans l’effervescence de la pré-campagne. Avec les menaces proférées contre eux par leur mentor lors de dernières élections locales de 2014, il est clair que les responsables de l’Alliance pour la République (Apr) abandonneront les bureaux pour le terrain.

Au Sénégal, nous sommes dans une campagne électorale permanente. Et, le rythme est donné le plus souvent par le parti au pouvoir et son président. C’était le cas sous Wade et c’est encore le cas sous le règne du Président Macky Sall. Car, depuis son élection, il ne marche, ne parle et n’agit que pour une réélection en 2019. Mais, avant ce rendez-vous électoral de grande envergure, il faudra bien gagner les législatives de 2017 si l’on ne veut pas d’une première cohabitation sous nos tropiques.

 D’ailleurs, c’est conscient des enjeux que le Président Macky Sall ne passe un mois sans visiter des localités du Sénégal sous la forme ‘’institutionnelle’’ de Conseils ministériels décentralisés ou de visites économiques. Car, il faut le dire, ces visites ont tout le temps de fortes connotations politiques.

Aussi, sur le chemin qui mène aux joutes électorales de 2017, tous les responsables du parti au pouvoir sont en état d’alerte permanent. Une démarche normale qui s’explique par les menaces proférées par leur mentor, qui, en 2014, avait dit qu’il allait sanctionner tous les perdants. Ce qui est sûr, le coup de marteau politique sera plus pesant sur la tête des ‘’apéristes’’ pour le rendez-vous de 2017.

A ce propos, Me Oumar Youm, ministre, directeur de cabinet du Président de la République a déjà donné le mot d’ordre : gagner ou perdre les postes. Ce qui signifie que sous peu, tous les responsables qui occupent les postes les plus stratégiques du pays abandonneront les bureaux pour le terrain. Conséquence : Qu’on le veuille ou pas, malgré l’existence réelle d’une administration, le travail risque d’être au ralenti.

Certains directeurs généraux risquent de ne pas trop hésiter à utiliser des moyens de l’Etat pour battre campagne. Véhicules, carburant et personnel peuvent bel et bien être utilisés pour aller à la rencontre des électeurs. Qui va perdre ? C’est bien entendu le Sénégal, pays pauvre très endetté qui en subira les pertes.

Abdoulaye Mbow (actunet.sn)

 

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