DÉTOURNEMENT PRÉSUMÉ DE DENIERS PUBLICS – Le parquet ordonne la confiscation d'un immeuble de l'ex patronne du Fpe

Ndèye Khady Guèye l’ex administratrice générale du Fonds de promotion économique (Fpe) comparaissait hier devant la barre du Tribunal correctionnel de Dakar. C’est l’État du Sénégal qui s’était constitué partie civile dans cette affaire. Il la poursuivait pour détournement de deniers publics, prise illégale d’intérêts et blanchiment de capitaux portant sur 1,89 milliard Cfa. La pré- venue avait été épinglée, on se le rappelle, le 22 janvier 2013 par un rapport de la Centif qui avait été transmis à la Section de Recherches de la gendarmerie nationale. Ndèye Khady Guèye avait été entendue par les enquêteurs avant d’être présentée au parquet. Une information judiciaire avait été ouverte à son encontre, et dans la foulée, elle avait été retenue dans les liens de la pré- vention pendant 14 mois. Soumise à une forte pression des autorités judiciaires, l’ex patronne du Fpe a dû céder au franc symbolique les 10.000 actions d’une valeur de 100 millions Cfa qu’elle détenait au niveau de la Bnde, pour recouvrer la liberté en plus des deux villas que sa mère, feue Léna Fall, avait mis en gage en guise de caution dans cette transaction. À la barre, la prévenue a indiqué qu’elle n’a jamais grugé l’État du Sénégal dans cette affaire. Selon l’un de ses avocats, en l’occurrence Me Assane Seck, c’est plutôt l’État du Sénégal qui s’est enrichi en faisant main basse sur les actions qu’elle détenait dans le capital de la Bnde, mise en place en remplacement du Fpe. Lors des débats d’audience, les avocats de l’État du Sénégal convaincus de sa culpabilité, ont plaidé le maintien de Ndèye Khady Guèye dans les liens de la pré- vention. La défense qui est aussitôt montée au créneau, a pris leur contrepied en demandant au Tribunal de renvoyer leur cliente des fins de la poursuite sans peine ni dépens, pour délits non constitués. Le représentant du ministère public a pour sa part, requis une peine d’emprisonnement de trois ans assortie du sursis et la confiscation d’un immeuble appartenant à l’ex administratrice générale du Fpe, en guise de dommages et intérêts pour tous préjudices subis par l’État. Pour le procureur de la République, Ndèye Khady Guèye a usé de subterfuges à travers la Société africaine de placement (Sap) dont elle était l’unique actionnaire pour bé- néficier d’un important prêt qui a été garanti par la suite par le Fpe en toute illégalité. Finalement, l’affaire a été mise en délibéré à la date du 20 avril prochain

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