Le maire de Dakar qui séjourne à Rebeuss a fait publier via un twitter sa part de vérité sur les fonds de la caisse d’avance qui lui vaut d’avoir maille à partir avec la justice. entre la procvédure judiciaire engagée contre lui et la raison d’être de la caisse en question, Khalifa dit tout.
Ndiogou CISSE
En prison, Khalifa Sall continue de s’expliquer sur les fonds qui ont conduit à son arrestation. A travers un document qu’il a fait publier par son camp, le maire de Dakar revient sur la mission de l’inspection général d’Etat, la procédure judiciaire à son encontre et les raisons qui ont motivé la création de la caisse d’avance . Dans le document que nous avons parcouru, le maire de Dakar explique que « c’est à l’issue d’une mission de vérification administrative et financière à la Ville de Dakar », que l’Inspection générale d’Etat, un organe de contrôle de l’Etat placé sous l’autorité directe du Président de la République, a proposé dans son Rapport définitif l’ouverture d’information judiciaire sur. Celle-ci fait savoir l’édile porte sur « les conditions de création et de fonctionnement de la caisse d’avance et l’utilisation faite des crédits exécutés à travers cette caisse ». Le document Tweet du maire de Dakar de renseigner que « le rapport de l’Inspection générale d’Etat et les propositions qu’il contient ont été transmis au Président de la République qu’il les a érigées en directives et a saisi le Procureur de la République pour l’ouverture d’une information judiciaire sur les deux points sus indiqués ». Mais Pour s’attaquer à la procédure, le maire de Dakar indique « qu’ après une enquête préliminaire marquée par la violation de l’article 5 de la Directive de l’UEMOA qui donne droit à toute personne de se faire assister par ses avocats, une enquête préliminaire marquée par la violation du secret de l’enquête par le Procureur avec des procès-verbaux d’audition ont été immédiatement communiqués…. et une enquête préliminaire conduite uniquement à charge sans respecter une seule fois la présomption d’innocence qui constitue pourtant un droit inaliénable dans toute procédure pénale, le Procureur de la République a annoncé avoir saisi le Doyen des Juges d’Instruction en visant trois infractions : détournement de deniers publics, escroquerie sur des deniers publics, faux et usage de faux en écritures ».
Création de la caisse d’avance
Pour Khaf, « aucune de ces accusations n’est fondée ». Le maire de dakar de noter « qu’une enquête impartiale aurait pu permettre de le démontrer surtout que le Procureur de la République ne s’est jamais intéressé aux conditions de création et de fonctionnement de la caisse d’avance et a orienté toute son enquête sur l’utilisation des fonds de la caisse d’avance contrairement aux recommandations de l’Inspection générale d’Etat ». Dans sa ligne de défense, le maire Khalifa Sall souligne que « la présente note, qui retrace les conditions de création de la caisse d’avance, son histoire, les motivations et objectifs poursuivis par les plus hautes autorités de l’Etat en créant la caisse d’avance, permet d’établir le lien évident entre les conditions de création de la caisse d’avance et l’utilisation des fonds ». En revenant sur le
l’évolution de la situation politique du Sénégal non sans citer des hommes politiques qui ont présidé aux destinées de la Ville de Dakar avant lui. Si Khalifa rappelle tout cela, c’est pour donner la preuve que « toutes les autorités locales du Sénégal, seules celles de Dakar ont bénéficié de fonds politiques pour accompagner l’Etat ou se substituer à lui dans la gestion de la Capitale ou du pays ». Pour donner une idée du fonctionnement de la caisse, des décisions de mandatement et des messages Radio Portes durant l’année 1995 sont joints pour étayer ce qui a été exposé précédemment. Khalifa Sall de révéler : «
ce qui fait la particularité de ce message, c’est qu’il autorise le mandatement et le paiement des dépenses diverses d’un montant de 30.000.000 FCFA sans couverture budgétaire ».
Utilisation de la caisse d’avance
Le maire incriminé fait savoir « que parmi les dépenses autorisées sur toutes les caisses d’avance relatives aux dépenses diverses établies par l’ordonnateur après avis conforme du receveur percepteur municipal, il a toujours été mentionné « toutes aides ou assistance apportées aux populations». Cette disposition n’exclut aucune forme d’aide ou d’assistance et n’exclut aucun bénéficiaire » ? Khalifa Sall d’expliquer en même temps que « les fonds politiques servaient entre autre à faire face aux dépenses énoncées dans les arrêtés pris à cet effet par les différents Maires qui se sont succédé. De façon générale, la caisse d’avance sert à régler, comme l’intitulé du compte budgétaire le précise, les dépenses diverses de la ville logées au niveau du cabinet du Maire ». En énonçant les actions et activités qui justifient les diverses dépenses, Khalifa Sall soutient que
« la caisse d’avance a toujours été considérée et acceptée par tous les acteurs (autorités centrales, maires et receveurs percepteurs municipaux) comme des fonds politiques ». le maire de Dakar qui évoque l’époque de Senghor aà aujourd’hui informe que « le maintien de la caisse d’avance décidé après l’arbitrage du Président Abdou DIOUF en 1997/98 pouvait laisser penser que la question était définitivement actée par l‘autorité politique C’est pourquoi en 2001 et 2003, mes prédécesseurs, Monsieur Mamadou DIOP comme Monsieur Pape DIOP, ont pris des arrêtés de création de la caisse d’avance. C’est d’ailleurs ce dernier arrêté n°00503/MVD/SM/DAF en date du 31 janvier 2003 qui continue à régir la caisse d’avance ». Il dira aussi que « la Ville de Dakar est la Capitale du Sénégal, elle a une Place, un Rang et un Rôle dans notre pays, en Afrique et dans le Monde, elle devra toujours pouvoir les tenir ». Le maire Khalifa de se défendre en estimant « que contrairement à ce qui a été dit, cette affaire n’est pas une procédure judiciaire normale ». Mr Sall de poursuivre en jugeant que « cela se voit avec cette convocation lancée quelques jours après une enquête de police menée tambour battant et à peine après la désignation d’un juge d’instruction, sans qu’il ait pris connaissance du dossier, sur la simple base d’un rapport de police manifestement à charge… ». Le maire de Dakar d’ajouter que « cette affaire est un complot politique avec un habillage judiciaire marqué par un acharnement sans précédent connu, par le choix de ce calendrier ».
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