FINALE DE LA 31EME EDITION DE LA CAN : CAMEROUN-EGYPTE (2-1) – Les Lions Indomptables sur le toit de l’Afrique, 15 ans après

Le Cameroun a disposé de l’Egypte en finale de la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) «Gabon 2017». Elle vainc le signe indien qui voulait que les Lions indomptables perdent deux finales (86 et 2008) face aux Pharaons.

 

LIBREVILLE, Gabon – Cette victoire du Cameroun en finale de la CAN 2017 (2-1), face à l’Egypte, hier, au stade de l’Amitié de Libreville, s’est construite étape par étape, autant sur le plan du jeu, de l’énergie et du mental. Le duel des compétiteurs a souri aux protégés de Bross, alors que les choses étaient mal engagées pour les vainqueurs du jour.

Bien rentrés dans la partie, les égyptiens avaient misés sur une alternance de jeu court et de jeu long. Histoire d’évoluer sur toute la largeur du terrain et  de mieux étirer la défense adverse et de faire faire des courses aux camerounais, une stratégie vite payante. Car, sur une séquence de bonne ampleur technique, Elneny (22e mn) crucifie Andoa, pourtant bien calé au premier poteau.

Seulement, cette manière de jouer est énergivore et les Pharaons n’étaient visiblement pas au mieux de leur forme physique. Pour se mettre à l’abri, il leur fallait planter un second but qui n’arrivera jamais. Au passage, le Cameroun perd Teikeu, l’un des colosses de l’arrière-garde. Il sera remplacé par Nkoukou qui permettra aux siens de revenir dans le match. Sur un centre de Moukandjo, ce dernier s’arrache pour décroiser sa frappe de la tête (58). El Hadary, le vétéran, n’a esquissé aucun geste, sinon constater les dégâts.

Au moment où le Cameroun s’enhardissait, les
phares égyptiens s’éteignaient au fur et à mesure. Warda et Trezeguet ne parvenaient plus à prendre la profondeur et donc à étirer la défense camerounaise. Seul Salah s’y essayait, mais était vite repris de manière énergique. Zoua, bien lancé au cœur du jeu, choisit la solution individualiste, alors que deux de ses coéquipiers semblaient étrangement seuls (77e mn).

Ce n’est que partie remise, car soudaine et subite fébrilité défensive des égyptiens ne cessera de donner des idées aux camerounais qui faisaient quasiment le siège de l’arrière-garde des Pharaons. Sur une rare action où la défense est prise à défaut, Vincent Aboubakar, rentré plutôt en jeu, permet aux siens de se mettre à l’abri (89e mn). Il se joue de Mossad d’un sombrero avant de crucifier El Hadary. Qui disputait peut-être la compétition de trop.

Quinze ans après, le Cameroun revient sur le toit de l’Afrique au dépend d’une équipe égyptienne qui était considérée comme sa bête noire. Un beau champion !

Séga DIALLO

(Envoyé spécial)

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