Le Guatemala indigné par la mort de 35 adolescentes dans l'incendie d'un foyer controversé

Les Guatémaltèques sont toujours sous le choc, deux jours après la mort de 35 adolescentes dans l’incendie d’un foyer pour mineurs, qui venaient de protester contre des mauvais traitements au sein de ce centre.

Colère et indignation. Le Guatemala, où trois jours de deuil national ont été décrétés, est toujours sous le choc au surlendemain de la mort violente de 35 jeunes filles dans l’incendie d’un foyer pour mineurs controversé, situé à San José Pinula, à l’est de la capitale, Ciudad de Guatemala.

Dix-neuf jeunes filles, âgées de 14 à 17 ans, ont péri calcinées et les autres ont succombé à leurs brûlures, selon les hôpitaux San Juan de Dios et Roosevelt, dans la capitale Guatemala, où elles étaient soignées. Vingt adolescentes sont toujours hospitalisées, la majorité dans un état critique, avec des brûlures à des degrés divers.

Alors que des pensionnaires sont soupçonnées d’être à l’origine du drame, le président Jimmy Morales a annoncé, dans un bref message télévisé, avoir ordonné le limogeage du directeur du foyer.

Plus de 50 jeunes filles enfermées dans une salle de 16m2

L’incendie s’est déclaré, mercredi, dans l’aile réservée aux filles de l’établissement, baptisé Hogar Seguro (“foyer sûr”) Virgen de la Asuncion, qui accueille des enfants et adolescents victimes de violences familiales ou sans domicile, et dont le personnel avait déjà été accusé à plusieurs reprises de mauvais traitements et de sévices sexuels.

Selon les médias locaux, l’incendie a été provoqué par un groupe de jeunes filles, 52 exactement, qui avaient été placées à l’isolement dans une salle de classe de 16m2 après s’être rebellées, deux fois en 48 heures, contre les mauvais traitements et avoir tenté de fuir le foyer.

“Le repas était en train d’être servi aux adolescentes quand certaines d’entre elles ont mis le feu à un matelas et c’est comme cela que l’incendie a commencé”, a expliqué Abner Paredes, procureur chargé des droits des enfants. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame et les responsabilités, alors que la police était sur place au moment du déclenchement de l’incendie.

2 Commentaires

Comments are closed.