LE MAGISTRAT DÈME ENFONCE LE CLOU «J’ai alerté l’opinion»

La démission duConseilsupérieur de la magistrature d’IbrahimaHamidou Dème  la justice sénégalaise, est loin de connaître son épilogue. En attendantla réaction de l’Union des magistrats du Sénégal, le substitut général Dème, invité de la rédaction de Zik Fm, a expliqué avoir rendu publique sa lettre de démission «pour alerter l’opinion publique de ce qui se passe dans la justice». Dans son intervention à la radio du groupe Dmédia, Ibrahima Hamidou Dème a indiqué que «sa démission est la conséquence d’un constat». Le magistrat de confier qu’il a eu l’honneur de représenter ses collègues au niveau du Conseil supérieur de la magistrature pendant 7 mois au cours desquels il s’est rendu compte que «cette instance ne fonctionne pas convenablement». C’est-à-dire, dans le sens de garantir l’indépendance de la justice pour laquelle elle a été créée. En tout cas, en revenant sur la publication de sa lettre de démission, Ibrahima Hamidou Dème a laissé entendre que c’est à cause de cela qu’il a rendu sa démission. «J’ai décidé de rendre le tablier, de démissionner du Conseil supérieur de la magistrature après avoir informé mes collègues qui m’ont élu pour les représenter». Si le magistra tDème a procédé ainsi, a-t-il fait savoir, c’est parce qu’il lui revient de les informer d’abord en tant que ses mandants, avant d’en informer le Président de la République. Toujours à propos de cette dé- mission qui fera date dans la justice du pays, le substitut général Dème déclare qu’il n’a fait que «se conformer à la loi et à l’esprit qu’il a de la démocratie».le faisant plus clair, le magistrat ajoute : «Une instance qui ne fonctionne pas du tout, je ne peux pas y rester dans la mesure que tout est fait pour la dépouiller de ses pré- rogatives», a-t-il fait remarquer. Le désormais ex membre du Conseil supérieur de la magistrature de poursuivre : «C’est moi-même qui ai décidé de rendre publique cette lettre pour alerter l’opinion publique». Pour Ibrahima Hamidou Dème, «la justice est rendue au nom du peuple et ce peuple a le droit de savoir comment les choses se passent au niveau du Conseil supérieur de la magistrature qui est le garant de l’indépendance de la justice», éclaire t-il, ajoutant encore que «si le Conseil ne marche pas comme il se doit, il est difficile pour la justice d’être indépendante», tranche Dème.

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