Léthargie

En matière d’anticipation, nos dirigeants gagneraient à revoir leur copie. En effet, le triste constat auquel nous assistons est que nos dirigeants sont loin d’être proactifs ; ils sont plutôt réactifs dans tous les domaines. Ils ne daignent sortir de leur léthargie que quand la situation prend des proportions inquiétantes. Que ce soit dans le domaine de la santé, de l’éducation, de la sécurité, etc. Pourtant, il est communément admis que gouverner c’est prévoir. Mais chez nos dirigeants, il semble que c’est toujours la stratégie du médecin après la mort. Aujourd’hui, avec la panne de la machine de radiothérapie de LeDantec, c’est le branle-le-bas de combat chez les autorités, le chef de l’État en premier. Alors que cette machine était longtemps plongée dans l’agonie et qu’à force de bricolage et de rafistolage, elle a fini par rendre l’âme. Or l’État aurait pu prendre les devants. Pareil dans le domaine de l’Éducation : au lieu d’élaborer des stratégies capables de guérir l’école des nombreux maux dont elle souffre, l’État se contente de solutions ponctuelles pour sauver l’année alors qu’il s’agit de sauver l’école en pleine déliquescence. Quid de la sécurité des populations ? Aujourd’hui on assiste à des opérations de sécurisation qui sont très médiatisées pour calmer l’inquiétude et l’angoisse des populations prises en otage par des malfaiteurs féroces qui ont fini de dicter leur loi. Au lieu de renforcer les effectifs et de doter les forces de sécurité de moyens conséquents, l’État préfère des actions d’éclat. Hélas pour les Sénégalais…

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