«Mbaye Touré et Bodian ont blanchi Khalifa, le Code de procédure pénale accorde la liberté à Bamba»

Assimilant les deux procé- duresjudiciaires conjointes à un film, le porte-parole du pool d’avocats en charge de défendre les maires Khalifa Sall et Bamba Fall, en l’occurrence Me El Hadji Diouf, a évoqué une «main salvatrice de Dieu» qui est intervenue en faveur de leurs clients. «Nous venons d’assister à un film divisé en deux parties. La première partie c’est Bamba Fall, la seconde c’est Khalifa Ababacar Sall. Ilssont tous deux membres du Partisocialiste dirigé par des gens qui souhaitent leur “mort”. Dans la Chambre d’accusation j’ai bien indiqué que c’est la main de Dieu qui est intervenue comme avec Maradona à l’époque, lors d’une phase finale de Coupe du monde», a d’entrée indiqué MeEl Hadji Diouf.Avant d’évoquer le vif de la question. D’abord sur l’affaire du maire de la Médina, l’avocat convoque les dispositions de la loi etrenseigne que Bamba Fall devait obtenir une liberté provisoire, à moins que les juges se permettent de violer expressément la loi. «L’appel contre une décision de refus de mise en liberté provisoire doit être jugé dansle mois danslequel il a été effectué. Dans cette affaire, l’appel a été interjeté le 21 février, donc la décision devait être rendue avant le 21 mars. Et on a statué le 23, bien après l’expiration des délaisfixés par le code de procé- dure pénale en son article 187. La loi prévoit que si on ne statue pas dans le mois, la Chambre d’accusation doit ordonnerlamise en liberté provisoire -immédia- tement- de l’inculpé», a expliqué MeElHadjiDiouf.Tout demême, le maire de la Médina attendra la date du 28 mars prochain pour être édifié sur son sort. «En l’espèce, les considérations de faux importent peu dès lors que la loi est violée. Le juge a fixé la date du délibéré le 28 mars. Donc ilssont obligés de libérer Bamba Fall et Cie s’ils ne veulent pas violer la loi», a renseigné l’avocat. «MBAYE TOURÉ ET M. BODIAN ONT BLANCHI KHALIFA SALL» Pour ce qui est de la seconde partie du film et qui concerne le maire de Dakar, l’avocat signale que ses collaborateursl’ont blanchi contrairement à ce qui a été avancé et qui stipulait que le Daf avait produit un document signé qui accusait le maire de Dakar de détournement. «Dans la seconde partie qui concerne Khalifa Sall, la main de Dieu est également intervenue, parce que les mensonges ont été démasqués.Mbaye Touré et M. Bodian ont dit que jamais Khalifa Sall n’a vu des documents. Il n’a jamais signé. Il n’a jamais vu de faux.Il n’a ja- mais usé de faux. Et la pratique avant l’arrivée de Khalifa Sall c’était la même que lorsqu’il est en place. Ils donnaient l’argent au maire tous les mois. Le maire ne se soucie pas de la manière par laquelle ils se débrouillaient pour faire libérer l’argent parce que ce sont des fonds politiques. La confrontation a été bénéfique à Khalifa Sall», a révélé Me El hadji Diouf. Selon Me El hadji Diouf comme pourles membres du pool d’avocats de la défense, cette affaire est «grotesque, criminelle et malhonnête : arrêter des adversaires politiques pourles empêcher d’être sur le terrain et de vous battre… Cela est déloyal, inacceptable et criminel. La lumière dans cette affaire, c’est que MbayeTouré et Bodian ont mis hors de cause Khalifa Sall qui ne connaît pas de faux, ne connaît pas de Gié, ne connaît pas de riz, ne connaît pas de mil, ne connaît pas de poisson encore moins de Guedj. Comme Macky Sall qui reçoit unmilliard parmois etMoustapha Niasse qui en reçoit 500 millions par mois, on remet à Khalifa Sall tous les mois la somme de 30 millions comme fonds politiques. C’est le maire de la capitale qui n’est pas égale à Fatick ou à Nguéniène. Le poste de maire de la capitale est plusimportant que celui d’un ministre». MOUSTAPHA DIA- KHATÉ, ABDOU MBOW ET BENOIT SAMBOU MOUILLÉS Selon l’avocat, Moustapha Diakhaté, Abdou Mbow et Benoît Sambou ont bénéficié de ces fameux fonds spéciaux. À l’en croire, c’était durant la période des vaches maigres où Macky Sall avait quitté sesfonctions de président de l’Assemblée nationale. Dans la foulée, Me El Hadji Diouf a précisé qu’en dehors de cestrois cas, d’autres Sénégalais anonymes en ont également bé- néficié. Déterminé à tirer son client d’affaire, Me Diouf a dé- claré à qui voulait l’entendre que la somme de 30 millions Cfa qui était mensuellement mise à la disposition du maire de Dakar par le Trésor public, n’était rien d’autres que desfonds politiques. Pour Me El Hadji Diouf, toute cette agitation orchestrée par le pouvoir autour de ces fonds ne vise ni plus ni moins qu’à éliminer un potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2019. Il a en outre souligné que l’édile de Dakar est toutsimplement «victime de ses ambitions».

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