Estimant que «le temps de la justice n’est pas celui de la politique», Moustapha Thiam Kamal, responsable Apr à Dieuppeul – Derkhlé soutient que «ceux qui s’agitent souffrent de la dictature de l’ego».
Par Charles T. SENGHOR
Que vous inspire ce débat sur le placement sous mandat de dépôt de Khalifa Sall ?
Je pense qu’on devrait dépassionner le débat en se rappelant que le président de la République avait promis une gestion vertueuse, transparentes des deniers publics. Il faut nécessairement une rupture. Malheureusement, ça tombe sur Khalifa Sall. Personne ne souhaite à personne d’aller en prison encore moins quelqu’un qui a servi ce pays pendant très longtemps. Mais, si on se base simplement sur cet aspect, on ne va jamais avancer et on risque d’instaurer au Sénégal une jurisprudence qui risque de lui être fatale. Si aujourd’hui, les partisans de Khalifa Sall mettent la pression sur la justice pour libérer Khalifa Sall, ce peut être dangereux. Car, il n’y aura plus cette indépendance de la justice. Je pense que ceux qui sont en train de s’agiter en ce moment souffrent de ce qu’on appelle la dictature de l’ego. Ils veulent une chose et son contraire, à savoir l’indépendance de la justice mais en même temps ils veulent mettre la pression sur la justice. Ceci est inadmissible pour un pays comme le Sénégal. Les Sénégalais ne sont pas dupes.
S’ils s’agitent c’est parce qu’ils sont convaincus que c’est une cabale contre leur leader…
Ce n’est pas à eux de le dire. La seule personne apte à se prononcer sur cette affaire est le juge. La seule chose que Khalifa Sall devrait faire, c’est d’apporter les preuves de sa bonne gestion. Avec ces preuves, il ne peut pas être condamné. S’il est coupable, il peut aussi demander d’autres solutions. Me Tall Sall qui a la tête sur les épaules parle de remboursement.
En tant que responsable à Dieuppeul, que faites-vous pour redynamiser l’Apr ?
C’est vrai que l’Apr était à un moment très faible dans cette commune. Ce qui a été confirmée lors des élections locales de 2014 à cause des situations conflictuelles. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Cheikh Guèye, qui n’est pas originaire de la commune, de gagner les élections en faisant dans l’escroquerie politique. Depuis cette date, on essaye de consolider les acquis et d’agir comme un seul homme. Nous sommes régulièrement sur le terrain pour faire des visites de proximité, discuter avec les populations.
L’histoire de «borom Ndakaru» ne va-t-elle pas plomber vos efforts ?
Je ne crois pas à cette affaire de borom ndakaru. Je pars de l’idée que le département de Dakar n’est pas une juridiction électorale en tant que telle. Il est constitué essentiellement des 19 communes de Dakar. Quelqu’un qui veut travailler pour le département doit nécessairement descendre au niveau de chacune de ces communes et faire le travail requis. Nous l’avons fait dans une dynamique pilotée par le ministre Diouf Sarr avec qui nous propulsons une dynamique unitaire pour que toutes les communes puissent se regrouper de temps en temps et approfondir le travail politique à la base. Nous l’avons fait parce que non seulement il est le seul maire élu dans ce département, mais encore, il a la confiance du chef de l’Etat. Nous pensons que le parti doit aider les responsables communaux pour réussir le travail. Il ne doit pas attendre que ce qui est arrivé en 2014 arrive pour ensuite sanctionner. Il faut prendre les choses en amont, travailler pour l’unification des responsables, taire les tendances pour le seul objectif de gagner les législatives.
Êtes-vous conscient que vous ferez face à une opposition qui s’organise ?
J’ai beaucoup de compassion pour cette opposition parce que très honnêtement, elle est passée à côté de la plaque. Je pense qu’elle aurait dû mettre à profit cette mobilisation, cette agitation sur le combat contre les accidents de la route, sur des questions qui portent sur l’intérêt de tous les Sénégalais. Aujourd’hui, ils s’agitent pour libérer quelqu’un en mettant la pression sur la justice. Il faut attendre que la justice se prononce. Tout ceci n’est que désinformation, intoxication, agitation pour déstabiliser le pays.
Vous ne croyez donc pas à cette coalition ?
Je ne vois pas ce qui peut rassembler cette opposition. Je pense que chaque parti doit aller travailler et conquérir la base avant de penser à quoi que ce soit. Ce n’est que de l’agitation qui va tomber à l’eau. Parce qu’elle a déserté le champ politique pour se lancer dans un débat qui ne la concerne pas, parce que la politique doit laisser la justice faire son travail, je pense que l’opposition ne doit pas privilégier la forme au détriment du fond.
Quelle est la place de l’Acbep ?
Je pense que la directrice générale est mieux habilitée pour en parler. Mais, cette agence est un instrument puissant pour l’Etat du Sénégal. Elle est en train de faire un travail extraordinaire dans ce pays. Et pour cela, je pense qu’il est important de lui donner plus de considération. Nous devons aussi faire l’effort de mettre en exergue les nombreuses bonnes réalisations que le président de la République est en train de faire à l’intérieur du pays.
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