Pourquoi les politiques indisposent au Conseil supérieur de la magistrature (CSM)

Au-delà de son caractère spectaculaire, la démission du magistrat Ibrahima Hamidou Dème met à nu le sentiment de méfiance, voire de suspicion, qui anime les justiciables à l’égard de leur justice. Elle n’est plus épargnée par les nombreuses critiques des citoyens, des hommes politiques ou des syndicalistes qui doutent de son indépendance. Les représentants du secteur privé et les bailleurs de fonds doutent de sa transparence et de son efficacité. EnQuête relève les causes profondes de ce malaise.

Le CSM est composé de membres de droit (le Président du Conseil d’État, le Premier Président de la Cour de Cassation et le Procureur Général près la Cour de Cassation, les Premiers Présidents des Cours d’Appel et les Procureurs généraux près lesdites cours) et de membres élus par les magistrats (trois titulaires et trois suppléants). Les membres du Conseil sont tenus au secret professionnel. Le Conseil est présidé par le président de la République, le vice-président étant le ministre de la Justice. Et même si dans sa timide réforme, Macky Sall lâche que l’augmentation du nombre de membres élus au sein du CSM passe de trois à quatre magistrats et que les membres élus le seront pour un mandat de 3 ans, renouvelable une fois, et non plus pour un mandat de 4 ans sans limitation pour le renouvellement, la démission du juge Ibrahima Hamidou Dème montre que les magistrats sont très loin de s’en contenter.

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