Quand Cheikh Yerim Seck se fait attaquer par un enseignant !

SUNUBUZZ – Monsieur, je n’aurai jamais songé prendre ma plume et rétorquer au brillantissime journaliste Cheikh Yérim Seck tant l’homme fascine et séduit par ses prises de positions tranchées et ses analyses profondes. Bien que je ne partage pas souvent vos schémas de pensée, je reconnais votre hauteur et densité intellectuelles. Rien du bas de ma petitesse d’esprit n’aurait justifié mon propos envers et contre vous si vous ne vous étiez pas pris subjectivement et violemment à une catégorie de travailleurs à laquelle j’appartiens fièrement. Mais lorsque l’opinion oblitère la réalité, éclairer devient un impératif catégorique. Alors le profane que je suis peut s’inviter dans cette tribune offerte pour apporter des éclairages.

«Macky Sall a beaucoup fait pour les enseignants», telle est la quintessence de votre post. Lorsque vous posez le problème ainsi, j’ose croire que vous parlez d’avantages pécuniaires. Promettre 15 000 Fr au mois d’octobre et 10 000 Fr au mois de janvier 2019, c’est cela que vous qualifiez de «beaucoup fait». Donc que direz-vous du Président-Professeur Alpha Condé qui, d’un seul coup, a augmenté 40% les salaires des enseignants guinéens ? Pourtant la loi de finances 2018 ne prévoit pas une telle dépense mais avec son génie, Condé joue sur deux mécanismes pour satisfaire les soldats du savoir guinéens : le premier consiste à réduire les subventions que l’Etat accorde à certains services, notamment le secteur pétrolier. Le second consiste à réduire certaines dépenses de l’Etat.

Les enseignants sénégalais ne se battent pas pour une revalorisation indemnitaire qui ne repose que sur les libéralités du Président. Les enseignants revendiquent une équité indemnitaire reposant sur le critérium de la certification académique. Toute autre solution ne serait que dilatoire et atermoyante.
Je vous signale, monsieur Seck, que cette augmentation n’est que virtuelle parce devant être effective dans 6 et 9 mois. Il n’y a rien de nouveau au soleil des promesses du Président. Avant 2012, la question de l’indemnité de logement figurait dans notre plateforme de doléances. Depuis sept ans, c’est le statu quo parce que les autorités louvoient et procrastinent quand il s’agit de se pencher sur nos revendications pécuniaires. Aujourd’hui, il est clair que les autorités veulent utiliser la proximité de l’élection présidentielle pour ne pas honorer leurs promesses.

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