Comme ses prédécesseurs Diouf et Wade, le Président Sall a eu droit à des bordées de huées en France. Cependant le chef de l’État a semblé minimiser ces mouvements d’humeur qu’il a qualifiés d’épiphénomènes. Seulement la spirale “épiphénomènes” vécue par Diouf et Wade s’est au finish transformé pour eux en une phénoménale chute précipitée.
Le Président Macky Sall quirencontraitses militants à la résidence de l’Am- bassadeur du Sénégal à Paris a eu la mauvaise surprise de voir des expatriés venir manifester leur courroux sur les lieux de la rencontre. Retenus à la porte par les préposés à la sécurité, ces visiteursindésirableslui ontservi en guise de cadeau d’anniversaire pour ses cinq ans au pouvoir des huées agrémentées de joyeu- setés. Une situation qui a mis certains de ses collaborateurs en rogne, qui dépassés par les évè- nements, ont voulu en découdre avec cesintrus. Le Président Sall pour sa part a tenté de calmer ses troupes en minimisant ces mouvements d’humeur qu’il a qualifiée “d’épiphénomènes”. Une situation qui estsansrappeler celle vécue parson prédécesseur Abdoulaye Wade qui, au plus fort des manifestations contre son pouvoir les qualifiait de “brise” ; une brise qui finalement s’est muée en ouragan qui a fini par balayer son régime. Abdou Diouf avait lui aussi vécu la même situation en 1998 en France quand l’opposition d’alors conduite par Abdoulaye Wade s’était massée devant les grilles du Palais Bourbon où Abdou Diouf était invité à prononcer un discours pour magnifier les relations entre la France et le Sénégal et essayer par delà, de décrocher un soutien pour sa candidature de 2000. Finalement, cette offensive de charme a été noyée par l’opposition qui scan- dait à tue tête «Diouf dictateur». Non sans dénoncerlesrécurrentes fraudes électorales, la volonté du Président Diouf de conserver le pouvoir par lestripatouillages constitutionnels, l’arrestation «arbitraire» de Mademba Sock, entre autres griefs. AVERTISSEMENTS… Ce geste de l’opposition avait mis l’ex président dans tous ses états, le poussant même à dire ceci : «Je ne savais pas que je suscitais tant de haine.» Deux ans après, il était emporté par la bourrasque Sopi. Aujourd’hui c’est au tour du Président Sall d’essuyer des huées de la part de ses compatriotes expatriés. Même si comparaison n’est pas raison, il y a certaines similitudes dans ces mouvements d’humeur et un message à décrypter. En tant que “père de la Nation”, il doit être à leur écoute. Pour amoindrir la portée de ces manifestations, il aurait pu toutsimplement appeler leurs représentants et tailler bavette avec eux. Mais en minimisant ou en snobant ces manifestants que ses militants qualifient de «deux pelés et trois tondus», il risque d’avoir de mauvaises surprises, car ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. Et au rythme où gronde la contestation, il est plusindiqué de privilégier le dialogue pour faire baisser la pression. Ces huées qui commencent à être récurrentes sont un signal fort que le régime gagnerait à décrypter. Car le pouvoir libéral a eu comme signaux avertisseurs des huées et brassards rouge, mais il n’en a eu cure jusqu’à ce que le carton rouge ne vienne mettre fin à leur règne.
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