La crise sanitaire a aussi son lot de conséquences au niveau économique. C’est la raison pour les voix autorisées, ne manquent jamais d’émettre leurs pensées sur la question. Dans cette logique, Serigne Mboup, le président directeur général du groupe Ccbm invite le Sénégal à tirer des enseignements.
Par Bineta BÂ
La citation d’Émile De Girardin, qui disait que «gouverner, c’est prévoir ; et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte», tombe bien à propos et résume merveilleusement bien la pensée de Serigne Mboup, qui soutient que le Sénégal doit tirer des enseignements de la situation actuelle.
En guise d’exemple, le président de l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal cite la Chine. Un pays qui aurait un problème découlant du surplus de sa production, si elle devait se replier sur elle-même pendant une année, alors que le Sénégal serait l’exact contraire dans la mesure où notre pays n’aurait plus de produits.
Dans cette logique, l’État du Sénégal doit revoir la conduite à tenir et, dit-il, si une telle situation venait à se reproduire, le Sénégal serait prêt en se dotant de ses produits locaux. L’État ne doit pas seulement encourager les producteurs locaux et le secteur privé, mais aussi les accompagner afin de voir ce qui ne marche pas, pour pouvoir faire en sorte que le Sénégal soit autosuffisant dans de nombreux secteurs.
Dans cette logique, le Pdg de Ccbm de soutenir que le gouvernement a fait ce qu’il fallait, notamment la prise de mesures draconiennes. Mais comment concrétiser les choses, autrement dit leur faisabilité, est plus important à réussir. Les idées sont là, ajoute-t-il, mais il faut une réelle volonté pour arriver à un résultat ; et pour ce faire, il faut impliquer les personnes et les structures, notamment les chambres de commerce, pour la facilitation du travail.