Une «justice téléphonée»

I l faudrait beaucoup de ressources au président et à ses partisans pour expliquer aux Sénégalais que les actes qu’ils posent n’entrent pas dans le cadre d’un acharnement contre Khalifa Sall. Après Bamba Fall et d’autres responsables emprisonnés, Barthélémy Dias condamné à se taire, c’est au tour du Maire de Dakar d’être dans le viseur d’une «justice aux ordres utilisée pour régler des comptes politiques», selon le constat de beaucoup de nos compatriotes dont, comble de l’ironie, un magistrat démissionnaire du Conseil supérieur de la Magistrature. On n’aurait rien à reprocher aux tenants du pouvoir si les enquêtes des inspecteurs généraux d’État sur la gestion de Sall n’étaient mues que par une volonté de transparence. Hélas, tout cela donne l’impression d’un scénario qui était joué d’avance si on se fie aux déclarations antérieures de responsables de haut rang. Il était écrit que l’édile de la capitale allait payer, à l’instar de tous ceux qui sont susceptibles de barrer la route au champion de l’Apr. L’utilisation de corps de contrôle comme l’Ige, aurait été pertinente s’il n’y avait pas une application à double vitesse de leurs résultats qui laissent de marbre certains mauvais gestionnaires du régime.

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