Vous êtes à la fin de votre mandat de maire de la commune de Mbao ? Qu’est-ce que vous avez concrètement fait pour l’éducation ?
A mon arrivée à la tête du conseiller municipal, la commune était à un recouvrement de 138 millions que nous avons porté à plus de 700 millions l’année suivante, puis à 1,6 milliard en 2017. Actuellement nous sommes à 1,100 milliard. Pour arriver à ce résultat, nous avons mis à contribution un groupe d’étudiants pour une étude sur les niches des redevables. Au moment où plusieurs communes se plaignent de ne pas pouvoir payer leurs personnels, nous on a utilisé cette voie pour mettre à profit l’acte 3 de la décentralisation et augmenter nos recettes. C’est ainsi que nous sommes parvenus à donner plus de fournitures à nos élèves qui les recevaient avant notre arrivée vers mars-avril. Maintenant les fournitures sont remises aux élèves dès le lendemain de la rentrée. A Mbao où nous avons 12 écoles en attendant la 13ème qui est en voie d’être construite, nous donnons 31000 cahiers à nos élèves sans compter des bics, gommes, crayons et tout le matériel dont ils ont besoins. Nous donnons aussi à, chaque élève, un sac pour un total de 8000 sacs chaque années. La fourniture de tables bancs n’entre pas dans les compétences de la mairie mais nous avons mis à la disposition des écoles publiques et privées de Mbao, 22000 tables bancs. Nous payons aussi les factures d’électricité des écoles et organisons des colonies de vacance pour les meilleurs élèves dans le but d’encourager l’excellence. Pour les élèves qui sont renvoyés de l’école publique et ceux des écoles privées de la localité, qui à cause du décès du père ou du divorce des parents, n’arrivent plus à payer les mensualités, on les prend en charge. Nous avons noué un partenariat avec l’établissement privé Elhadji Bougouma Seck nous a permis de récupérer 600 élèves qui allaient quitter l’école, faute de moyens. Pour cette année, 80 d’entre eux ont eu le Bferm et 70 ont réussi le Bac. Nous avons construit des salles de classes à Keur Mbaye Fall. Pour les étudiants de Mbao qui ont des difficultés de logement, nous les subventionnons jusqu’à 4 millions. Nous mettons des personnels dans les collèges et le lycée de Mbao que nous payons. Pendant les examens et corrections, c’est la mairie qui prend en charge les enseignants en service dans la commune.
Dans le domaine de la santé, qu’est- ce que la mairie a fait ?
En 2014 qui coîncide avec notre élection à la tête du conseil municipal, le service médical de Mbao fonctionnait avec une ambulance en panne. Nous avons commencé par réhabiliter les postes de santé existant et à construire de nouveaux. On est maintenant à 5 postes. Grâce à un partenariat, on a pu doter chaque poste de santé d’une ambulance médicalisée. Mbao avait un problème de maternité qui étaiet déplorée à, chaque occasion, nous avons construit une toute nouvelle sur fond propre. Le ministre de la santé nous a promus un 6ème poste de santé qui sera fonctionnel en 2021 et permettra aux populations qui vivent de l’autre côté de l’autoroute à péage de se soigner sur place. Toujours via le partenariat, on a envoyé à Génova en Italie, des agents de santé communautaires pour un renforcement de leur capacité. Ceux qui sont restés sur place ont été retrouvés a à Mbao par une équipe de professeurs de médecine venus d’Italie pour les former sur places. Ces mêmes agents qui ne recevaient pas de salaires à cause de la faiblesse des recettes des postes de santé sont pris en charge par la mairie. Un appareil d’échographie est également remis au district de santé avec un lot de 200 blouses pour le personnel.
La sécurité, le sport et la culture, ont-ils été servis ?
Notre commune avec la plage et la forêt classée est un nid pour malfrats. C’est pourquoi avec l’aide de l’Etat, nous avons contribué l’érection d’une brigade de gendarmerie. Sous peu nous aurons un commissariat avec des logements du personnel. Nous avons porte les points limineux qui était 7 à 1700 aujourd’hui. Actuellement, la zone est sécurisée. C’est pour cela qu’on y entend plus des assassinats de citoyens devant chez eux, d’élèves en partance pour l’école ou de domestique qui se rend à son lieu de travail. A Mbao qui compte 26 Asc ; chacune recevait avant 2014, une subvention de 125 000 frs de la mairie. Nous l’avons portée à 300000 frs par Asc indépendamment des jeux de maillots, ballons et autres équipements que nous les offrons. Nous subventionnons les zones et l’Odcav sans oublier « Le Model » qui est l’équipe fanion de Mbao. Nous aidons les lutteurs et grâce à l’entregent du président de la République, le stade de Mbao à un gazon synthétique qui fait la fierté des sports de la commune et u delà de la ville de Pikine. Sur le plan culturel, la construction d’une salle polyvalente de 8000 places fait la fierté des acteurs culturels de Mbao que nous appuyons. Mes régates de Mbao sont une autre façon pour nous de faire revivre la culture dans la commune.
La mairie fait elle des actions sociales ?
A ce que je sache, nous sommes la seule mairie du Sénégal à, prendre en charge les émoluments de 80 chefs de quartiers. Ils jouent un rôle important entre les populations et l’Etat. Ce sont des relais de transmission et pour cela nous les prenons en charge pour qu’ils puissent mieux accomplir leur mission. En direction des lieux de culte, nous avons mis à leur disposition 200 tonnes de ciment. Nous aidons discrètement les responsables des lieux de culte, les chefs religieux et coutumiers. Que répondez -vous à ceux qui reprochent aux maires d’utiliser les budgets pour le fonctionnement ? Ceux qui soutiennent cela ignorent les dispositions de la loi 2016-10 du 10 décembre 2016 sur la décentralisation. Cette loi recommande au mairie d’utiliser 80% de leur budget au fonctionnement. Mais par fonctionnement, la loi précitée ne vise pas le cabinet du maire, sa voiture mais des dépenses qui font fonctionner des structures crées par l’Etat pour les populations. Le recrutement des personnels d’appoint dans les écoles, les structures de santé, le stade de Mbao, c’est ça qu’on appel fonctionnement. Ce sont des agents sans lesquels, ces structures de pourrons pas fonctionner normalement. C’est le cas dans un poste de santé du recrutement des agents de santé communautaires, des matrones, dans une école, des gardiens etc…Malgré cela à Mbao, nous avons mis 30% de notre budget dans l’investissement. C’est notamment avec les points d’assainissement, qui ne sont pas des domaines qui sont transférés mais que nous avons réalisés dans des localités comme Promocap, Ndoyéne pour renforcer ceux qui sont fait par l’Etat. On a aussi fait deux routes, une à Mbao extension et une autre à Zac. S’agissant d’investissement le président Sall a compris que les communes n’ont pas ce moyens. Cause pour laquelle, il a mis un fond dénommé PACASEN pour permettre aux communes d’investir. Nous ne sommes pas noyveau en matière de gestion locale. Nous sommes à notre 18 ème année en tant que conseiller municipal. A Mbao avant d’être maire, nous avons été acteur de développements à plusieurs niveaux. De relais en alphabétisation à relais communautaire de santé en passant par l’association des amis de la nature, AJD Mbao etc. J’ai enseigné dans les écoles de Mbao comme instituteur avant de faire une licence en administration des collectivités locales et une thèse sur la fiscalité locales.
Avec Tribune