Confection des listes pour les législatives : L’implosion guette les grands partis

Sur la route menant aux élections législatives du 30 juillet 2017, les partis politiques commencent à s’activer. Les responsables s’agitent, cogitent et bougent pour devenir tête de liste dans leurs localités à défaut de figurer sur les listes. Mais, déjà, les esprits s’échauffent et les risques d’implosion guettent fortement les grands partis politiques ou autres coalitions de partis comme c’est le cas avec Bennoo Bokk Yaakaar.

Par Abdoulaye Mbow (actunet.sn)

L’Alliance pour la République (Apr) ne voudrait pas pour la prochaine législature de conserver le même nombre de députés (61). En effet, d’après des sources d’actunet, les principaux ténors du parti au pouvoir souhaitent voir le nombre de leurs parlementaires revu à la hausse pour parer à toute éventualité. Car, il faut rappeler que suivant les dispositions de la Constitution, le Président Macky Sall ne peut pas faire plus de deux mandats. Et, l’on suppose qu’il ne pourra pas aller au-delà de 2024, s’il est réélu en 2019. Une réalité prise en compte par les pontes de l’Apr par rapport aux élections législatives prévues dans au moins trois mois. De ce point de vue, il faut bien avoir plus de députés que les partis alliés tous regroupés. A ce propos, des problèmes peuvent bien surgir. Sans conteste, l’implosion guette la coalition au pouvoir.

Et pour cause, en dehors de l’Apr où de fortes contestations font légion, le Parti socialiste (Ps), l’Alliance des forces de progrès (Afp), la Ligue démocratique (Ld) et autres formations politiques ne sont pas épargnés. Partout ou presque partout, des voix se lèvent pour dénoncer, mettre en garde et prévenir d’une probable mise en branle de listes parallèles si leurs considérations ne sont pas prises en charge dans le cadre du compagnonnage avec le Président Macky Sall. Dans la foulée, il est bien de rappeler que des pans de Bennoo Bokk Yaakaar ont déjà pris leur distance. Regroupés autour de la coalition ‘’Domi Rewmi’’, ces leaders, membres fondateurs de Macky 2012 ont déjà annoncé le lancement prochain de leur propre coalition pour espérer siéger à l’Assemblée nationale. Ils ne sont pas les seuls. D’autres ‘’morceaux’’ de la coalition présidentielle ont également fait savoir qu’ils prendront leur destin en main, évitant ainsi de se faire ‘’bouffer’’ par l’Apr, le Ps, l’Afp, le Pit ou encore la Ld dont le Secrétaire général, Mamadou Ndoye a récemment jeté l’éponge. La raison étant simple : il souhaitait que son parti fasse cavalier seul pour ce rendez-vous électoral. Ce que la majorité des ‘’jallarbistes’’ ont refusé. Dans tous les cas, le Ps est déjà fortement divisé avec une partie au pouvoir et une seconde dans l’opposition. Que dire encore de l’Apr minée par une crise de leadership et une guerre intestine ravageuse.

Le Parti démocratique sénégalais (Pds) n’est pas reste. L’ancienne formation au pouvoir faisant aussi face à des problèmes internes grandeur nature. Suite à l’exclusion de Farba Senghor et Pape Samba Mboup, la ‘’lionne’’ du Baol marque son territoire et pourrait déposer sa propre liste. Au Rewmi, même si un tel cas de figure parait assez improbable – Oumar Sarr ayant été exclu, les risques de frustrations et contestations sont une réalité. Ils le sont également au niveau de Bokk Gis-Gis de Pape Diop, comme quasiment partout dans les partis politiques. En réalité, la course aux législatives est encore beaucoup plus palpitante car, chacun peut espérer bénéficier du ‘’plus fort reste’’ et devenir député pour…5 ans.

Abdoulaye Mbow (actunet.sn)

 

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here