Déception

La treizième législature sé- négalaise sera-t-elle celle de la rupture ? S’ils sont nombreux à répondre par la né- gative c’est que dans les faits, les mêmes actes qui ont engendré les précédentes législatures sont encore d’une ténacité certaine. Quarante huit coalitions et partis politiques pour 165 députés. Une situation qui frise le désordre. Même si en démocratie, la large participation à une élection au suffrage universel est un indice reluisant, il est clair que les motivations des uns et des autres illustrent assez que ce sont les petits intérêts partisans qui sont mis au-devant. Les vraies préoccupations de ce peuple qui a payé un lourd tribut pour le triomphe des idéaux démocratiques et qui a usé de sa carte électorale pour faire bouger les lignes, sont loin derrière. Si la seconde alternance continue de décevoir dans la pratique quotidienne des affaires, l’opposition en plus de ne pas briller avec des propositions clairvoyantes, se singularise par des querelles infantiles. Ceux qui essaient de se démarquer, n’ont pas beaucoup de chance pour changer la donne. Au lendemain du 30 juillet, tout laisse croire qu’il n’y aura rien de nouveau sous notre soleil…