Les élections législatives du 30 juillet prochain seront les plus disputées de l’histoire électorale du Sénégal postindépendance. Mais, elles ont un air de déjà vu avec en filigrane le duel : Wade-Macky en 2012.
Par Mamadou SARR
Bien malin est celui qui peut prédire l’issue des élections législatives de juillet prochain ! Pour la première fois, l’idée d’une cohabitation est dans l’ordre du possible. Pour cause, c’est l’équilibre des forces, entre d’un coté la grande coalition de l’opposition : Manko Taxawu Sénégal et le camp présidentiel, Benno Bokk Yakaar. Et les cartes seront rabattues le 30 juillet 2017. Pour la mouvance présidentielle, s’agit d’un test grandeur nature du bilan du président de la République à deux ans de la fin de son mandat. Une victoire de la coalition Benno serait une sorte de plébiscite pour un deuxième mandat de Macky Sall avant l’échéance de 2019. Par contre si la grande coalition de l’opposition venait à faire bouger les lignes et à imposer une cohabitation au régime, ce serait le début de la fin pour Macky Sall.
Ces deux forces en présence qui vont se disputer les 165 sièges de l’Assemblée nationale partent sur des bases égalitaires. Chaque camp s’est renforcé, mais a connu des départs massifs. Manko Taxawu Sénégal qui a réussi la prouesse de faire son unité, a connu des adhésions volontaires de poids de la coalition Macky 2012 comme Jean Paul Dias et Mansour Su Jamil de Benno. Ces arrivé ainsi celles d’autres figures comme Hélène Tine ne peuvent faire du bien à l’opposition pour entrevoir une victoire au soir du 30 juillet. Le Benno bokk yakaar aussi ne cesse de déboucher de grands électeurs ça et là dans le camp des partis membres de Manko au niveau de certaines localités. Ce besoin d’affaiblir l’adversaire avant la bataille est le signe que nous allons vers des élections législatives âprement disputées. En filigrane, ce scrutin sera un duel entre l’ancien président de la République Abdoulaye Wade et l’actuel locataire du palais, Macky Sall qui était l’affiche du deuxième tour de la présidentielle de 2012.
Mais, à la vérité le contexte a beaucoup changé et beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le Parti démocratique sénégalais(Pds) s’est remobilisé et a repris du poil de la bête, après l’emprisonnement de plusieurs de ses responsables. La majorité présidentiel, Benno Bokk Yakaar , bien qu’étant resté soudé pendant cinq ans sous le sceau du « gagner ensemble et gouverner ensemble », n’en demeure pas qu’elle s’est affaiblie, notamment du fait des scissions notées au sein des deux grands partis de la coalition, en l’occurrence le Parti socialiste (Ps), scindé en Pro Tanor et Pro Khalifa et la naissance du Grand parti de Malick Gakou des flancs de l’Alliance des forces de progrès de Moustapha Niasse. Les sempiternelles querelles byzantines entre responsables apéristes constituent un talon d’Achille pour la coalition présidentielle.
Dans le rôle de trouble-fêtes, il y a la coalition composée d’Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor, les anciens ministres Cheikh Tidiane Gadio et Moustapha Guirassy, celle de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. Il y a aussi , la coalition dirigée par Ousmane Sonko de Pastef , de Dialo Diop du Rnd et de Madièye Mbodji, sans compter les autres candidatures indépendantes et les mouvements citoyens comme « Oser l’avenir d’Aissata Tall Sall ».
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