Le procès de Khalifa Sall et cie se poursuit à la salle 4 du Palais de justice Lat Dior de Dakar. Lors de l’interrogatoire d’audience, Khalifa Sall a pris la parole pour la première fois. Il a plaidé non coupable. Dans la foulée, il a dénoncé un « procès politique » avant d’exiger la libération de ses coprévenus pour délits non constitués.
« Je voudrais vous remercier
Monsieur le Président. Depuis 11 mois, ce pays bouge à cause de la situation que nous vivons aujourd’hui. Le maire de Dakar, ses collaborateurs et percepteurs sont attraits à la barre pour des faits très graves. Avant d’aller au fond, je voudrais expliquer les fondements de ma présence.
C’est un procès politique qui découle des fondements politiques. J’ai accepté de venir me défendre pour l’honneur de la municipalité. En 1996, quand nous faisons voter l’Acte 2 de la décentralisation, c’est pour que les dépenses de l’État puissent être mieux gérées.
Nous avons décidé de consolider la démocratie, rendre plus efficace la démocratie dans ce pays. Jamais nous n’aurions pensé qu’un maire sera attrait à la barre pour des faits politiques. Nous n’avons commis aucune malversation, nous n’avons détourné aucun denier public et nous n’avons pris aucun sou de l’État. Nous avons décidé de gérer cette ville de manière novatrice.
“Je ne suis pas quelqu’un qui prend et je n’ai jamais pris de ma vie”
Je suis ici parce que j’ai dit non à une offre politique en juin 2012 et en septembre 2012. On m’a proposé un marché que j’ai décliné. En 2014 encore, ça n’a pas marché. C’est pourquoi quand le débat est intervenu sur qui doit être entendu en premier par le tribunal, j’ai jugé utile de faire une déclaration. L’objet de ce procès me concerne. Ces messieurs et dames n’ont rien fait. Leur seul tort c’est d’être mes collaborateurs.
Libérez-les et jugez-moi tout seul. J’assume tout ».
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si vous jugez khalifa vous devrez aussi juger les autres maires pas de parti pris m le procureur. Auto saisissez vous sinon nous penserons que vous êtes instrumentalisé par l’ exécutif pour supprimer d’ éventuels adversaires politiques. Vous serez jugé par le tribunal de Dieu pour votre partialité manifeste. Priver un homme de sa liberté; humilier un citoyen dont l’honnêteté et la probité sont indiscutables pour faire plaisir un président dont le seul objectif est de faire des mandats en violation de la constitution qu’ il a fait voter relève d’ un diabolisme dont sont capables les partisans d’ une justice muselée .Nous osons esperer que vous n ‘ en fetes pas parti .Vous bénéficierez de notre part d’ une présomption d’ intégrité .