La magistrature est de nouveau en proie à un malaise.

Pour avoir envoyé une correspondance dans laquelle il fustige les consultations à domicile, le juge Souleymane Teliko, membre du Conseil supérieur de la Magistrature (Csm) est dans le viseur du Conseil de discipline qui l’a convoqué le 19 avril prochain. Une convocation qui n’est pas du goût de ses collègues de Thiès, qui après lui avoir manifesté leur soutien sans faille ont appelé l’Ums à la rescousse afin qu’elle organise la riposte appropriée, non sans inviter tous les membres élus, titulaires et suppléants du Csm, à démissionner. Une situation qui laisse présager de lendemains troubles au sein du pouvoir judiciaire, à moins que les autorités prennent les dispositions idoines pour désamorcer cette bombe en latence. Aujourd’hui le pouvoir Exécutif gagnerait à être moins frileux et à engager des concertations sérieuses en vue de ramener la sérénité dans la magistrature qui voit de plus en plus sa toge entachée par les immixtions intempestives de l’Exécutif dans les affaires judiciaires. Ce qui avait motivé la démission du magistrat Ibrahima Hamidou Dème du Csm. Un signal fort qui devait pousser les autorités à faire leur introspection et lâcher la bride à ces vaillants magistrats. Au rythme où l’État multiplie les fronts, il risque d’y laisser des plumes.

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here