Le pays au ralenti – La campagne démarrée avant date

 

Avec la multiplication des rassemblements politiques et la descente  à grand renfort de mobilisation des responsables  à la base, on peut  que dire que la campagne électorale  pour les législatives est officieusement lancée. Entre les  batailles de positionnement qui sont sources de violence et les administrations désertées pour les besoins des activités politiques, tout  est reporté à l’après 30 juillet 2017 !

 

Par Ndiogou CISSE

 

Ce week –end, les états majors politiques se sont rivalisés de mobilisation, donnant la preuve que la campagne pour les élections législatives est   bien lancée.   Si Benno et Tanor  ont déposé leur baluchon dans la banlieue, le Pds était à Mbacké pour la pêche  aux voix tandis que l’Apr se déchirait avec des coups de poings à Diourbel.  Non loin de la bas à Gossas, le maire Afp de Mbar était accueilli à bras ouvert par le Premier ministre et Mimi Touré dans l’Apr.  Ainsi peut-on dire avec ces rassemblements  que la campagne électorale des législatives est partie.  Au Sénégal,  à l’approche de chaque élections, les responsables politiques d’envergure n’attendent pas le lancement officiel de la campagne pour se jeter dans  la mare aux voix.  Les mauvaises habitudes ayant la peau dure,  elles sont renforcées  par la peur des responsables qui occupent des postes, d’être éjectés   en cas de défaite chez eux. C’est ainsi que chaque élection devient, par la force des choses, synonyme de vacance de postes et d’économie  au ralenti. Ça devient pire lorsque la plupart des ministres , directeurs de cabinet, secrétaires généraux et conseillers vont à la pêche aux voix. La campagne qui a officieusement débuté le week –end dernier va  gagner dans les prochains jour en intensité, par la présence sur le terrain, de tous les  partis en compétition qui vont sortir le grand jeu pour convaincre l’électorat. Par le recours  à des meetings et  des parades en ville sur fond de propagande électorale, la classe politique va porter  un sacré coup aux activités économiques du pays.  D’ici au 30 juillet 2017, la vie des populations de la capitale sera rythmée par la politique dont la campagne pour la députation  a commencé dans sa phase officieuse  à Diourbel par une sanglante bataille rangée entre apéristes  autour des investitures.  Si cette campagne démarrée avant date se traduit au niveau de certaines administrations par des désertions,  elle ralentit les activités économiques et constitue un  frein pour le développement du pays.   Dans la banlieue par exemple où Tanor était le week end pour le compte de Benno bok yakaar, son déplacement n’a pas plu à certains chauffeurs de taxis qui ont été contraints de marquer une pause avec la paralysie de la circulation.   Tel Ablaye Diop, il explique avoir renoncé  à des courses à Guédiawaye où il a eu du mal à se frayer un passage avec le cortège du président du Hcct. A côté,  d’autres qui devaient faire des emplettes se sont retrouvés devant des magasins aux rideaux baissés. Que ce soit avant date ou à celle échue, une campagne électorale est pour les habitants des grandes villes du pays un  véritable calvaire avec des routes bondées et des atmosphères de démonstration de force qui bloquent tous.

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