Lenteurs dans la livraison des chantiers, bourses… Dr Abdourahmane Diouf évoque le déficit budgétaire

On en sait un peu plus sur la crise que traversent les universités. Devant les journalistes hier dans les locaux de l’Ugb, Dr Abdourahmane Diouf a crevé l’abcès. Selon lui, «Il y a beaucoup de bruits à ce qui est appelé crise. Alors qu’il ne s’agit pas de crise. L’Etat du Sénégal dans ses différents démembrements a pris les bonnes décisions. Le résultat le plus important de notre diagnostic se résume à deux points. On était au mois d’avril et nous nous sommes rendus compte que le budget de nos universités n’était pas des budgets sincères». «Nous sommes rendus compte que le budget de l’Enseignement supérieur, un budget conséquent, qui tourne autour de 300 milliards ne parvenait pas à couvrir la totalité de l’année. Les recteurs, les syndicats, les directeurs de Coud… l’ont dit. Cela signifie qu’il y a eu une unanimité sur cette question. Et qu’il ne s’est pas agi pour nous nous retrancher autour d’un manque de moyen», fait savoir le ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation rappelant que le budget était largement entamé et qu’il fallait tout mettre en oeuvre pour collecter les cent cinquante milliards de Fcfa pour boucler l’année académique dans de bonnes conditions. Il a évoqué l’insuffisance du budget dans les universités qui continue d’être un goulot d’étranglement.Dans ce sillage, il compte sur la mise en œuvre du programme d’urgence des infrastructures promis par le chef de l’État, pour faire des pas de géant dans la prise en charge des universités.
Sur un tout autre registre, il a abordé la question portant sur la fermeture de l’Université Assane Seck de Ziguinchor suite à la grève des étudiants réclamant des infrastructures. Dans ce sillage, il explique, «Le ministère est encore dans le temps de mise en œuvre de ses engagements parce que les infrastructures doivent être libérées d’octobre à mars pour permettre à toutes les universités dans ce laps de temps de fonctionner. L’engagement que nous avons pris c’est sur la durée de la période de rentrée. Nous avons pris toutes les diligences. Certes, il y a eu une incompréhension entre les étudiants et nous». Pour lui, «Le délai de réalisation des chantiers, c’est deux mois. Toutes les conditions ne sont réunies mais essayons de réussir notre rentrée parce qu’on est encore dans le temps de réalisations des infrastructures». Profitant de l’occasion, il signale que le ministère de l’Enseignement supérieur n’a aucune prérogative pour fermer une université. Une université, selon lui, à un Conseil académique. C’est une entité autonome qui n’accepte pas les ingérences extérieures.

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