Le premier, Pape Samba Mboup, ancien directeur de cabinet de l’ex Président Wade, a été l’un des défenseurs attitrés de Karim Wade. Le second, qui occupa le poste de chargé de propagande du Parti démocratique sénégalais (Pds), a également été l’un des meilleurs avocats de la famille Wade et le «docteur» du fils, vu aujourd’hui comme le «diable». Tous les deux exclus des rangs de l’ancien parti au pouvoir, ils tirent sur le fils, mais refusent encore de lâcher le père.
Par Abdoulaye Mbow (actunet.sn)
Leur démarche est assez ambigüe. En effet, Pape Samba Mboup et Farba Senghor ont fini d’adopter une démarche qui réveille le doute chez nombre de sénégalais. Tous deux, défenseurs attitrés de la famille Wade – premiers à chaque fois que Karim Wade répondait à l’enquêteur dans le cadre de la traque des biens mal acquis – théoriciens de la candidature de Karim Wade, ont changé de fusil d’épaule, d’armes et de munitions. Car, aujourd’hui, celui qu’ils défendaient partout, urbi et orbi est l’homme à abattre.
Ils peuvent avoir raison de tirer à bout portant sur l’exilé de Doha, arguant qu’il est au début et à la fin de la crise qui continue de frapper de plein fouet le Parti démocratique sénégalais (Pds), mais, ils devraient pouvoir s’affranchir également de Me Wade. Dénonçant par exemple le fait de faire du pape du Sopi la tête de liste de son parti à 91 ans, eux, continuent d’utiliser à outrance son nom. Il est vrai que les deux démarches ne sont pas les mêmes, mais, il n’y a pas une trop grande différence.
Ayant compris que Wade constituait une richesse politique au Sénégal, Pape Samba Mboup et Farba Senghor ont lancé ‘’Mbolom Wade’’ et espèrent devenir députés à partir de ce dénominatif. Ce qui est assez incompréhensible du point de vue de l’éthique et de la déontologie politique, après avoir fait leurs adieux à Wade. Alors, pourquoi continuer d’utiliser un nom pour profiter de ses retombées, de son aura ? Pourquoi vouloir compter sur l’ombre du père qui a enfanté le «diable» source de tous vos problèmes pour espérer exister sur l’échiquier politique ?
En vérité, Mbolom Wade, au-delà de la perception sémantique, est même assez loin d’être un slogan bien «vendable» pour les deux «bannis» du Pds. Seulement pour eux, il ne faut pas s’affranchir de Me Wade en continuant d’user et d’utiliser son nom pour exister. Sinon, après s’être subitement transformé en guérilleros et tirant sur tout ce qui bouge au Pds – au premier rang Karim Wade – ces anciens défenseurs attitrés de la famille Wade devaient et devraient chercher et trouver un autre slogan qui sera tout sauf…Wade.
Abdoulaye Mbow (actunet.sn)
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