Oumar Youm : ” l’exercice de critiquer leurs dirigeants doit se faire sans craindre des représailles judiciaires d’un ministère public»

«Une menace pour la liberté d’expression !» Le dernier ministre des Forces armées sous l’ère Macky Sall tire la sonnette d’alarme sur «l’institution de l’offense au chef de l’Etat» comme délit. Me Oumar Youm estime que c’est «une menace pour la liberté d’expression en raison de son effet dissuasif sur les voix dissidentes».

Pour lui, cela va à l’encontre d’une «démocratie ouverte, apaisée et dynamique». Dans une tribune qui est publiée au lendemain du placement sous mandat de dépôt de l’activiste républicain Bah Diakhaté et de l’imam Cheikh Tidiane Ndao, l’ancien ministre des Forces armées défend le droit des citoyens de «critiquer ouvertement les dirigeants politiques, d’émettre des avis sur la conduite des affaires de l’Etat et sur les personnes qui les gouvernent». Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao ont été arrêtés pour «diffusion de fausses nouvelles» (article 255 du Code pénal) et «offense contre une personne exerçant tout ou une partie des prérogatives du président de la République» (article 254 alinéa 2 du Code pénal). Pour Oumar Youm,« l’exercice du droit des citoyens de critiquer leurs dirigeants doit se faire sans «craindre des représailles judiciaires d’un ministère public souvent à l’affût».

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