En amont des élections présidentielles sénégalaises prévues pour 2024, la possibilité d’un troisième mandat pour le Président Macky Sall suscite des tensions croissantes, tant au plan national qu’à l’international. Alors que le principal opposant de Macky Sall, Ousmane Sonko, est confronté à une peine qui pourrait invalider sa candidature, la perspective d’un troisième mandat pour Sall provoque des inquiétudes dans les sphères diplomatiques occidentales.
Le média d’investigation Africa Intelligence a révélé le 11 mai qu’un échange téléphonique confidentiel s’est produit entre Macky Sall et l’ancien président des États-Unis, Barack Obama. Selon les informations d’Africa Intelligence, «l’ex-président des États-Unis Barack Obama s’est entretenu dans la plus grande confidentialité par téléphone avec le chef de l’État sénégalais pour évoquer l’élection présidentielle de février 2024. L’échange s’est tenu en étroite coordination avec l’administration Biden, au moment où le scénario d’un troisième mandat de Macky Sall se dessine chaque jour un peu plus», rapporte Africa Intelligence.
Cet appel intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes au Sénégal, suite à la récente condamnation d’Ousmane Sonko à une amende de 200 millions et à six mois de prison avec sursis, qui pourrait potentiellement entraver sa candidature à l’élection présidentielle. Il est important de noter que Barack Obama n’est pas la seule figure politique occidentale préoccupée par la perspective d’un troisième mandat pour Macky Sall. Emmanuel Macron, président français, aurait également exprimé son inquiétude face à cette éventualité. Ces échanges mettent en lumière le rôle important que joue le Sénégal sur la scène politique internationale, et les enjeux que représentent ces élections pour la stabilité de la région. «À moins d’un an de l’élection présidentielle, la perspective d’une candidature de Macky Sall pour un troisième mandat inquiète de plus en plus la France et les États-Unis. Le sujet a été abordé directement par Emmanuel Macron avec son homologue sénégalais. Dans le même temps, la question embarrasse dans les capitales des États membres de la Cedeao», révèle Africa Intelligence.