Présidentielle – Propositions au sommet de Pape Diop

Ancien président de l’Assemblée nationale et du Sénat, ancien dauphin constitutionnel du Président Abdoulaye Wade, Pape Diop est officiellement candidat à la présidentielle du 24 février 2019. Une déclaration faite hier lors d’une rencontre tenue à la place du Souvenir africain. Un moment choisi pour prendre des engagements visant des réformes au sommet. Entre autres, il promet un mandat unique de cinq ans s’il est élu Président de la République.

Par Abdoulaye MBOW

Pape Diop veut mettre à profit son expérience dans la gestion au sommet de l’Etat pour transformer radicalement le visage du Sénégal. Ceci, à tous les niveaux de l’activité politique, économique, institutionnelle, sociale, sanitaire, entre autres. En effet, il l’a fait savoir hier, en procédant à sa déclaration officielle de candidature sur la route menant à la présidentielle du 24 février 2019. Ancien président de l’Assemblée nationale et du défunt Sénat, donc ex dauphin constitutionnel sous le magistère du Président Abdoulaye Wade, il signale comprendre les enjeux de l’heure. Une raison pour prendre un certain nombre d’engagements. «Si je suis élu Président de la République, je prends l’engagement de faire un mandat unique de cinq ans», dit Pape Diop, président de la Convergence libérale Bokk Gis-Gis.

Poursuivant, il signale qu’il ira encore plus loin. «Je proposerai des réformes en profondeur. En attendant de dévoiler le contenu de mon programme, retenez que nous allons restaurer la bonne gouvernance et mener également des réformes dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.» Dans la même lancée, il promet la modernisation de l’architecture institutionnelle et la réconcilier avec le peuple sénégalais. Pour cela, fait-il remarquer, «nous allons considérablement diminuer les pouvoirs exorbitants du Président de la République et mettre fin au clientélisme politique. À ce propos, je mettrai devant le culte du mérite en misant sur l’égalité des chances pour tout le monde sans tenir compte des appartenances politiques et/ou ethniques.»

Le Président ne sera plus chef de parti

Comme s’il s’appropriait des propositions contenues dans la Charte de gouvernance démocratique issues des Assises nationales, Pape Diop indique aussi qu’il sera mis fin au cumul de Président de la République et de chef de parti. «Ce ne sera plus le cas. Si je suis élu, le Président ne sera plus chef de parti et cela nous évitera beaucoup de problèmes», avance M. Diop. Ce n’est pas tout puisqu’il fait remarquer que le Président de même que le Garde des sceaux ne siégeront plus au Conseil supérieur de la magistrature. En ce qui concerne les corps de contrôle, ils seront extirpés du Palais avec le renforcement de leurs pouvoirs. «Ils auront le pouvoir d’auto saisine, même si le Président pourra les saisir sur certaines affaires. L’Ofnac sera renforcé.» Montant au créneau, Pape Diop s’engage aussi à réformer l’Assemblée nationale avec la modification du mode d’investiture et d’élection des députés. Et, comme pour donner un sens au respect de la parole donnée, le candidat à la présidentielle «jure» qu’il fera une prestation de serment devant un jury d’honneur pour prendre l’engagement de respecter les propositions énumérées.

 

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