Dans le cadre de la massification de leur parti pour les prochaines joutes électorales, les jeunes du Rewmi étaient à Ndiamdioroh, un village de la commune de Fandène. L’occasion a été saisie par ces jeunes pour fustiger la «gestion discriminatoire» de la municipalité.
À Fandène, cette commune située à plus de sept kilomètres de la ville de Thiès, des populations sont confrontées à un réel problème d’eau et d’éclairage entre autres. Les promesses faites il y a quatre ans par le maire, Augustin Tine, par ailleurs mi- nistre des Forces armées, de connecter la localité au réseau électrique tardent à se réaliser. Une frange des habitants dénonce une gestion discriminatoire du maire. «Il y a une gestion partielle de la municipalité. Depuis que le maire est là, il ne gère que trois quartiers parmi les trente-six villages qui composent Fandène. Et c’est dans ces quartiers que ses sœurs et ses amis sont domiciliés, et c’est dé- plorable. Nous comptons ensemble fustiger cette attitude du maire et de son équipe», informe Sébastien Tine, membre du Messi, le Mouvement des élèves et étudiants pour le soutien à Seck Idy. Hormis la gestion de la mairie, les habitants de Ndiamdioroh déplorent le manque d’eau et d’électricité quand on sait que le réseau électrique survole leur village pour desservir les quartiers voisins. «Ici nous restons trois à quatre jours sans eaux. Le maire nous avait promis de faire transporter l’électricité il y a de cela quatre ans. Mais jusqu’à présent, rien n’est fait». Pour ces jeunes, la mairie ne dispose pas de plan de développement. Sur le plan sanitaire, disent-ils, Fandène veut un autre centre de santé, car leur centre de santé est privé et appartient à une communauté de religieuses catholiques. L’autre aspect souligné, «depuis qu’il est là, il n’a pas fait des réalisations dans le domaine de l’éducation. À Fandène, il y a beaucoup de couches vulnérables. La plupart des enfants abandonne l’école parce qu’ils n’ont pas les moyens de poursuivre leurs études», dit-il. Selon Amadou Si- dibé, ancien coordonnateur du Mouve- ment des étudiants de Rewmi, «nous sommes venus soutenir nos camarades de parti qui sont préoccupés par le dé- veloppement de leur localité, laquelle est confrontée à une gestion discrimi- natoire». Selon ces jeunes, l’opposition doit faire bloc pour faire partir le Président Macky Sall, qui ne fait que des promesses qu’il tarde toujours à matérialiser. «Mais nous attendons le jour du vote pour le sanctionner», renchérissent-ils.
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